Freya - L'ombre du prince Vol.9 : Critiques

Après leur arrivée à Asha, Freya et ses camarades ont rapidement vu la situation empirer, dès lors que le roi Djehuty a été assassiné par le censeur du royaume de Sigurd. Bien qu'elle voie grandir en elle un profond sentiment de haine en recroisant la route de son ennemi Zabel, le meurtrier d'Aaron, notre héroïne est parvenue in extremis à porter secours à Mariam ainsi qu'à la femme et aux enfants du défunt monarque, et tous trouvent refuge en un lieu indiqué par la reine douairière: de vieilles habitations d'une civilisation ancienne (par ailleurs très bien rendue visuellement par la mangaka, avec un petit aspect troglodytique), où vivent depuis des années ce qu'il reste des musiciens et danseurs traditionnels d'Asha, autrefois éradiqués par les gens de Sigurd. Attendant leur heure sur place, nos héros doivent alors se préparer à l'inévitable bataille contre les forces de Sigurd, emmenées par le censeur Grape...

Cette bataille, elle commence à peine dans une dernière partie de tome assez prenante, à la fois pour son côté stratégique ultra rapide mais assez intéressant autour de l'exploitation des terres désertiques et de la déshydratation allant avec, pour ce que l'on entrevoit des talents guerriers de la reine douairière Mariam en personne, et pour les rebondissements des toutes dernières pages qui promettent assez pour la suite.

Mais avant d'en arriver là, l'essentiel du tome se consacre surtout à différents préparatifs qui, bien que souvent rapides eux aussi, véhiculent l'essentiel pour entretenir les enjeux. On pense notamment à ce qu'Alexis demande à Julius afin de devenir plus fort pour mieux protéger Freya, à la relation un peu troublée mais forte que notre héroïne continue d'avoir avec ces deux-là, à ce que l'on commence à entrevoir sur le mystérieux "chevalier bleu", et surtout aux retrouvailles entre Freya et "Didi". Ce dernier point reste vraiment intéressant de par le fait que ces deux-là ignorent la vraie identité de l'autre. Et même si certains élans de naïveté de notre héroïne pourront légèrement agacer face aux avances insistantes de Didi, il y a un réel intérêt à voir ce dernier apporter à la jeune fille des conseils qui, plus tard, se révèleront peut-être essentiels. Mue par sa haine envers Zabel, Freya saura-t-elle apprivoiser ses sentiments négatifs pour en faire une force ?

Il faudra attendre la suite pour peut-être le découvrir. Dans l'immédiat, on a droit à un tome facilement prenant où, malgré quelques éléments trop vite esquissés, Keiko Ishihara prend suffisamment le temps de faire grimper les enjeux de ce nouvel arc.