Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 22 Janvier 2020
Après la douleur d'avoir vu son bien-aimé Aaron mourir décapité, Freya, devenue la remplaçante du défunt prince Edward, tâche de faire bonne figure et de paraître forte pour mener ses hommes à la victoire, mais vient de se confronter à un nouveau double-drame: la mort de son amie innocente Lilibeth sous des décombres, et la chute vertigineuse de son ami d'enfance Alexis après avoir pris une flèche en pleine tête. Elle aurait dû être désespérée, mais son désespoir semble surtout se transformer en une haine farouche: réaffirmant de plus belle être le prince et cherchant à galvaniser les troupes, elle continue d'impressionner à sa façon, y compris Julius qui, à défaut d'avoir là le vrai prince pour qui il consacrait sa vie, pourrait bien finir par voir en cette jeune fille autre chose. Seulement, la fougue sera-t-elle suffisantes pour empêcher les troupes de Sigurd, emmenées par les capitaines Maxime et Kiry, de prendre possession du fort de Leren ?
Une nouvelle fois, le 2e tome de Freya - L'ombre du prince s'achevait sur un très bon climax dramatique, et c'est d'ailleurs sur un autre climax que s'achève ce 3e volume, avec un petit événement que l'on voyait forcément venir. Ainsi, l'oeuvre n'aura pas totalement osé sortir des carcans au vu de cette dernière page, et il en est d'ailleurs de même concernant certains brefs événements du volume, on pense par exemple à ce que fait Julius à Freya dans les dernières pages du chapitre 7, un brin déplacé.
Et pourtant, c'est assurément un volume à nouveau très rythmé, emballant et parfois rude que nous offre la mangaka Keiko Ishihara, la défense du fort de Leren étant loin d'être facile face aux forces assiégeantes de Sigurd, non seulement car les forces ennemies sont plus puissantes et nombreuses, mais aussi parce que les événements portent à croire qu'un espion se cache au sein même du fort... La question de l'identité de l'espion est assez vite révélée, et certes ledit espion a un caractère psychopathe un peu trop caricatural, mais hormis cela tout le déroulement tient en haleine pour plusieurs raisons: les petits plans rapides, de nouvelles tristes pertes, quelques petits moments sanglants ne faisant pas semblant, le sentiment régulier que nos héros ne peuvent s'en sortir, la verve mise dans l'action qui reste très vive et ne traîne jamais... et, bien sûr, le travail des personnages. Côté visages secondaires, tandis que du côté de Sigurd les deux capitaines campent assez bien leur rôle, chez nos héros certaines têtes sortent assez du lot. Mais ce sont bien Julius et Freya qui captent le plus l'attention: tandis que le premier continue de tout donner avec bravoure et reste intrigué par Freya, cette dernière, elle, démontre à nouveau toute sa volonté, sa force de caractère derrière les coups durs et les faiblesses. Et on sent aussi qu'un certain lien se bâtit entre ces deux personnages voulant se protéger.
"Plus son coeur est meurtri... plus elle se surpasse."
Freya - L'ombre du prince reste ainsi un petit shôjo d'aventure rythmé, assez intense et très facilement prenant ici. Dans un registre pas assez représenté en France, le récit de Keiko Ishihara, malgré 2-3 détails pouvant chagriner un peu, continue de séduire.
Une nouvelle fois, le 2e tome de Freya - L'ombre du prince s'achevait sur un très bon climax dramatique, et c'est d'ailleurs sur un autre climax que s'achève ce 3e volume, avec un petit événement que l'on voyait forcément venir. Ainsi, l'oeuvre n'aura pas totalement osé sortir des carcans au vu de cette dernière page, et il en est d'ailleurs de même concernant certains brefs événements du volume, on pense par exemple à ce que fait Julius à Freya dans les dernières pages du chapitre 7, un brin déplacé.
Et pourtant, c'est assurément un volume à nouveau très rythmé, emballant et parfois rude que nous offre la mangaka Keiko Ishihara, la défense du fort de Leren étant loin d'être facile face aux forces assiégeantes de Sigurd, non seulement car les forces ennemies sont plus puissantes et nombreuses, mais aussi parce que les événements portent à croire qu'un espion se cache au sein même du fort... La question de l'identité de l'espion est assez vite révélée, et certes ledit espion a un caractère psychopathe un peu trop caricatural, mais hormis cela tout le déroulement tient en haleine pour plusieurs raisons: les petits plans rapides, de nouvelles tristes pertes, quelques petits moments sanglants ne faisant pas semblant, le sentiment régulier que nos héros ne peuvent s'en sortir, la verve mise dans l'action qui reste très vive et ne traîne jamais... et, bien sûr, le travail des personnages. Côté visages secondaires, tandis que du côté de Sigurd les deux capitaines campent assez bien leur rôle, chez nos héros certaines têtes sortent assez du lot. Mais ce sont bien Julius et Freya qui captent le plus l'attention: tandis que le premier continue de tout donner avec bravoure et reste intrigué par Freya, cette dernière, elle, démontre à nouveau toute sa volonté, sa force de caractère derrière les coups durs et les faiblesses. Et on sent aussi qu'un certain lien se bâtit entre ces deux personnages voulant se protéger.
"Plus son coeur est meurtri... plus elle se surpasse."
Freya - L'ombre du prince reste ainsi un petit shôjo d'aventure rythmé, assez intense et très facilement prenant ici. Dans un registre pas assez représenté en France, le récit de Keiko Ishihara, malgré 2-3 détails pouvant chagriner un peu, continue de séduire.