Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 21 Juin 2024
Pendant que Mariam, la reine douairière d'Asha, fait face à la rébellion du censeur Grape avec l'aide d'Alexis et de ses troupes, Freya se fait enlever, sous les yeux de Julius, par le chevalier bleu qui n'est autre que Kassim, un artiste très attaché à la souveraine. Mais alors, pourquoi donc ce jeune garçon a-t-il kidnappé notre héroïne pour la livrer au royaume de Sigurd ? Et Freya pourra-t-elle être sauvée à temps de cette situation ?
A vrai-dire, les réponses à ces questions arrivent très vite en entretenant très peu le suspense, car il va de soi que Kassim agit sous la contrainte et que Julius ne va pas rester les bras croisés, ce qui sera même l'occasion pour ce dernier d'affirmer encore un peu plus son attachement pour notre héroïne non pas en tant que remplaçante du défunt prince Edward, mais bel et bien en tant que Freya. On pourra trouver que ce début de volume est mené plutôt rapidement, sentiment que se poursuivra dans toutes la suite du tome puisque,à l'issue de celui-ci, nous voici déjà arrivés à la fin de cet arc à Asha. Il ne s'agit toutefois que d'une limite assez moindre face à ce que Keiko Ishihara arrive à aborder de façon suffisamment attachante.
Attachante, oui, car une part assez importante est laissée ici à deux personnages en particulier, à savoir Kassim et Mariam bien sûr. Le premier, en tant qu'artiste autrefois sauvé par la reine douairière, reste énormément attaché à elle et ne cesse de le démontrer dans ses actions où sa volonté de revoir Mariam vivante passe avant tout. Quant à Mariam, elle marque facilement les esprits par sa volonté de protéger son royaume, quitte à se sacrifier elle-même.
Alors, dans la bataille qui se prépare entre Asha et Sigurd et où Asha ne semble clairement avoir aucune chance de victoire, la reine a-t-elle la moindre possibilité d'être sauvée ? Pour ça, peut-être faudra-t-il compter sur notre héroïne Freya qui, toujours sous l'identité d'Edward évidemment, affiche toujours une force de caractère à-même d'influencer son entourage, ainsi que des idées assez ingénieuses: à défaut de pouvoir gagner, peut-être est-il possible de trouver la meilleure façon de perdre...
Tout ceci nous offre une dernière partie d'arc qui, malgré sa rapidité, se révèle suffisamment bien menée pour nous happer facilement d'un bout à l'autre, jusqu'à des dernières pages largement touchantes autour de Mariam et de Qassim. En attendant la suite qui devrait logiquement enchaîner sur une nouvelle partie, le shôjo d'aventure de Keiko Ishihara atteint la barre symbolique des dix tomes de manière convaincante.