Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 16 Décembre 2010
La fin du dernier volume introduisait dans l'histoire Toshio, terroriste repenti, et son ami Shibazaki. Le premier cité est la cible d'un contrat de vengeance, et c'est bien entendu l'agence Katsumi qui va se charger d'exécuter la sentence. Mais, pour une fois, tout ne se passe pas exactement comme prévu. Tandis que Kano est plus à l'Ouest que jamais, Yamada et Mizoguchi se mettent tous les deux des bâtons dans les roues et laissent échapper leur proie, avec un otage qui plus est. Logiquement, le groupe d'exécuteurs aurait dès lors dû laisser la place à la police. Mais voila, les dirigeants de l'agence en ont décidé autrement et nos 3 compères devront continuer la chasse jusqu'à ce que le contrat soit mené à bien !
Cette fois-ci, Jiro Matsumoto fait avancer son récit à travers les yeux de celui destiné à mourir, autrement dit Toshio. On découvre alors un personnage rempli de remords et ne considérant pas avoir le droit de vivre. Mais, malgré tout, il se refusera à rendre l'âme aussi facilement. Dès lors, il est pris entre deux chaises et ne sait pas vraiment ce qu'il doit faire. Grâce à lui et à Shibazaki, son camarade simplet qui subit moult brimades de la part de ses « collègues » de travail, l'auteur tente de changer quelque peu le canevas présent jusqu'ici en jouant davantage sur des sentiments plus conventionnels, donnant un aspect plus humain à son oeuvre. Clairement, il ne s'en sort pas aussi bien que lorsqu'il dépeint la folie dont est infesté le monde de Freesia mais l'intention reste toutefois louable et permet de faire varier les intrigues.
Une intrigue qui, par ailleurs, à tendance à faire un peu de surplace. En effet, le contrat de l'agence Katsumi ne sera toujours pas mené à bien à la fin de ce tome. On ne peut pas dire pour autant que Matsumoto perd son temps puisqu'il explore à nouveau les tréfonds de notre pensée au détour de certaines pages mais, malgré tout, on ressort de ce 4ème opus avec l'impression que les choses trainent légèrement en longueur. Il n’empêche que l'on droit à quelques séquences savoureuses, comme d'habitude. Kano et Keiko qui regardent la télévision ensemble, par exemple, ou encore l'attitude de l'otage lorsque Yamada met la main dessus.
Jouant dans un autre registre, ce nouveau volume de Freesia permet de montrer que l'auteur a des idées en réserve et qu'il ne compte pas ressasser des thématiques semblables tout au long de la série. C'aurait pu être fait avec davantage de subtilité et de concision, néanmoins on peut se dire qu'en contrepartie le terrain est parfaitement bien préparé pour un duel qui s'annonce sanglant dans le 5ème tome.