Freaks Café Vol.4 - Actualité manga
Freaks Café Vol.4 - Manga

Freaks Café Vol.4 : Critiques

Henai Café

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 06 Août 2020

En plus de la découverte de la très perturbante soeur de notre héros Karin, on en sait désormais un tout petit peu plus sur la raison d'être du café Statice... Et Hiro, son patron, continue encore et toujours d'accueillir sans le moindre préjugé les différents freaks sexuels qui viennent dans son antre pour boire une infusion personnalisée voire discuter sans rejet de leurs fantasmes spécifiques.

Ainsi, sans surprise, la recette ne change pas du tout avec ce quatrième volume, au fil du quel on a l'occasion de découvrir 5 nouveaux chapitres pour autant de nouveaux cas. Un homme ayant découvert très récemment son goût du travestisme alors qu'il se considérait viril, et qui se demande désormais comment vivre cela à l'heure où il s'est disputé avec sa copine. Une femme ne se sentant excitée que quand elle s'étrangle elle-même, et qui cache évidemment les marques sur son cou quand bien même un collègue s'intéresse à elle. Une demoiselle sexuellement attirée par le sang et qui affirme très bien vivre cela grâce à son petit ami. Une artiste excitée par les cadavres au point de sculptée les "morts" les plus réalistes possibles même si elle-même n'a jamais touché un corps humain sans vie. Un garçon ayant découvert son attirance pour les brûlures depuis que sa copine a eu un grave accident...

Travestisme, hypoxiphilie, hématophilie, nécrophilie, et "scarphilia" sont donc les paraphilies au programme de ce tome. Des attraits sexuels parfois déjà bien connues, tandis que d'autres le sont moins, sont ici présentés en permettant au lecteur de faire quelques rapides découvertes sur des pratiques sexuelles éloignées de ce qui est appelé la normalité... Mais comme toujours dans Freaks' Café, cet aspect de découverte voire de compréhension ne va malheureusement pas bien loin, puisque Meika Arisaki confirme encore ici qu'elle préfère bien plus déranger, sans forcément montrer un côté fondamentalement négatif chez ses "freaks", mais plutôt en jouant sur les attentes que le lecteur peut avoir, en les déconstruisant totalement.

Ainsi, chaque cas a, une nouvelle fois, de quoi remuer l'esprit et les a priori, tant l'autrice fait sortir les choses de la norme. Par exemple, que penser de la femme adepte de l'étranglement et de la réaction de son collègue quand il découvre ses marques et veut qu'elle aille se faire soigner ? Cette femme ne voudrait-elle pas plutôt être acceptée comme elle est, quand bien même sa paraphilie la met en danger et ne peut être facile à vivre ? Que retenir de cette artiste attirée par les cadavres ? Elle arrive à quelque chose de très extrême pour satisfaire son attrait, mais ne cède à rien d'illégal pour autant... Quant au garçon du dernier chapitre, dans le fond, veut-il continuer de soutenir sa petite amie défigurée par amour complet pour elle, ou par attirance simplement pour sa brûlure ? Et puis surtout, il y a le cas de Mlle Takayama, l'hématophile, qui semble d'abord bien épanouie avec son petit ami alors que la vérité est tout autre et fait son effet. Qui plus est, la miss semble clairement vouée à obtenir un rôle plus important dans la suite de l'oeuvre, ce qui pourrait amener un intérêt supplémentaire voire relancer un peu le schéma de l'oeuvre, somme toute on ne peut plus répétitif.

L'intérêt est qu'Arisaki ne donne, comme souvent, aucune réponse toute faite à chacun des cas : c'est un peu à chaque lecteurice de se faire son avis, quitte à avoir dans certains cas le cerveau un peu retourné face à des situations dont on ne peut jamais dire qu'elles sont toutes blanches ou toutes noires, et sur lesquelles il peut y avoir des points de vue très différents. L'oeuvre peut rester clairement pas facile d'accès (surtout si vous vous attendez à une découverte "gentille" de tous ces paraphiles), et elle conserve également sa trop grande brièveté pour chaque cas, son schéma répétitif et ses lacunes visuelles, mais elle a assurément son intérêt.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12 20
Note de la rédaction