Fool Night Vol.4 - Manga

Fool Night Vol.4 : Critiques

Fool Night

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 06 Novembre 2023

Grâce à sa faculté de comprendre le langage des sanctiflores, Toshiro a pu découvrir toute une part du passé tragique du tueur en série Ivy, avant que cet enfant transfloré ne soit finalement abattu. Les conséquences de cette affaire ne se font pas attendre.

D'un côté, les tensions s'accentuent entre l'institut de transfloraison et la police, cette dernière reprochant à Toshiro d'avoir chapardé des armes aux policiers en provoquant alors le récent massacre, si bien que notre héros, que l'onv eut ériger en bouc-émissaire, et mis au palcard pour quelques mois, non sans être soutenu par son entourage dont Akira qui le méprise beaucoup moins qu'avant.

Et de l'autre côté, l'information comme quoi le tueur en série était une sanctiflore capable de se mouvoir double le nombre d'opposants au régime transfloral: les manifestations violentes s'enchaînent de la part d'une partie de la population dont les conditions de vie se détériorent toujours plus, et la répression du gouvernement en envoyant la police au front est tout aussi brutale. Et c'est dans ce climat de tension toujours plus intense que l'avenir de Toshiro à l'institut semble sur la sellette, au grand dam de Yomiko qui est effondrée par la façon dont on lui met tout sur le dos, et que la progression du mouvement antifloraison se poursuit.

C'est donc dans un climat de tension bien palpable et n'étant ni tout noir ni tout blanc dans les différents camps que Toshiro prend une décision: enquêter sur les origines d'Ivy quand il était encore un petit garçon normal, avant qu’il ne soit transfloré, et trouver les raisons qui l’ont poussé à devenir un tueur en série. Rapidement, une piste est trouvée: celle de Shiika Izumi, une fillette qui fut autrefois transflorée pour être ensuite transformée en meuble de luxe et qui vivait dans un endroit bien spécifique: la ville précaire,que notre héros devra visiter en compagnie d'Akira et de Kanaeno qui décident de l'accompagner. L'un des enjeux du tome est, alors, d'encore étendre efficacement l'univers décidément bien construit de Fool Night, avec la découverte de ce véritable bidonville où la neige tombée il y a cent ans est restée gelée, où les individus en état de transfloraison se trouvent généralement, et où a lieu tout un commerce de meubles artificiels terrible dans ce qu'il implique, mais qui est d'un autre côté la seule source de revenus des habitants laissés pour compte. Au gré des pas de Toshiro, on ressent vite et bien tout le contexte misérable de la ville précaire, mais peut-être le ressent-on encore plus fortement et de manière parfois difficilement soutenable à travers le cas d'un nouveau personnage: Meg, simple adolescente envoyée là avec son père simplement parce qu'elle se trouvait au milieu d'une manifestation, et qui découvre en même temps que nous la dureté des conditions de vie en ce lieu ainsi que la quasi impossibilité de la quitter en restant humaine. Cette jeune fille touche facilement, si bien que l'on attendra avec intérêt et crainte de voir ce qui l'attendra par la suite.

Mais au-delà de la découverte de la ville précaire, l'enquête de Toshiro et d'Akira n'est évidemment pas oubliée en aboutissant rapidement sur une piste inquiétante et sournoise. Une piste installant deux noms importants dans l'intrigue en les personnes d'Otaro Kudai, ancien professeur de l'institut qui est porté disparu depuis quelques années, et Ken Higasa, homme très froid et calculateur à la tête du mouvement antifloraison, et qui n'est peut-être pas étranger aux récents drames ayant propulsé la popularité de son mouvement...

Une nouvelle fois, Kasumi Yasuda brille dans le déroulement, les nuances et les élargissements de son manga. Fool Night reste ici un récit d'anticipation particulièrement bien rôdé, dont on découvrira la suite avec toujours autant de curiosité.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs