Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 14 Janvier 2020
Partie en éclaireur dans les montagnes, accompagnée par quelques soldats, Aurora retrouve le signal qui pourrait bien être la Flamme Primitive. A ce moment, une colonne de lumière se dégage des lieux, et Aurora disparait sans laisser de trace. Partant à sa recherche, Draco tombe sur la fameuse Flamme Primitive, devenue le Flare... La recherche d'Aurora va alors mener Draco à découvrir la vérité sur la Ruche et les Sentinelles, mais aussi sur la cité de Ferrha...
Le premier tome de Flare Zero constituait une bonne entrée en matière, intégrant correctement les mécaniques de la courte série tout en se payant le luxe de s'achever sur un twist narratif plutôt intéressant. Pourtant, il paraissait difficile d'imaginer une fin qui clôturerait habilement toutes ces pistes, tout en les développant de manière suffisamment enrichies... Des doutes que Salvatore Nives, l'auteur, vient totalement balayer avec ce second et dernier volet qui, au contraire, amène une fin aboutie.
Ce final réussi passe alors par une deuxième moitié de série d'une grande richesse, sur le plan scénaristique. Si le premier volet dépeignait des débuts un poil classiques par moment, la suite met les bouchées double en terme d'éléments de scénario et de rythme, développant tout les mystères sans rien laisser au hasard. Quelques éléments introduits dans le premier tome prennent un sens, bien d'autres révélations sont apportées et chamboulent la vision qu'on pouvait avoir de l'intrigue, jusqu'à nous laisser sur une fin... sur laquelle nous reviendrons.
Le volume est donc dense et peu avare en péripéties comme en révélations, si bien qu'il faudra certainement une deuxième lecture, marathon des deux opus, pour bien assimiler tout le scénario dépeint par le mangaka italien en peu de temps. Pourtant, cette suite ne nous bourre jamais vraiment le crâne en informations forcées. Bien au contraire même, Salvatore Nives jongle souvent entre deux tableaux, à savoir un récit actuel et des éléments de flashback. C'est suffisamment bien fait pour qu'on ne soit jamais perdu, et permet efficacement le récit de progresser tout en nous dévoilant les informations majeures sur le scénario.
Aussi, nous savons que l'auteur est un gagnant du fameux concours Silent Manga Audition, chapeauté par de grands noms comme Tetsuo Hara ou Tsukasa Hôjô. Le mangaka a donc suivi des formations assidues, ce qui se ressent surtout dans le découpage narratif très maîtrisé. Ainsi, la quête de la recherche d'Aurora passe par beaucoup de révélations, jusqu'à atteindre un climax prévu depuis le départ, qui canalisera touts les derniers éléments de réponse. C'est un découpage bien mené de l'intrigue, appuyé par un coup de crayon encore plus dense, qui a encore de légères imprécisions certes, mais dont le mérite est d'être chargé tout en étant bien lisible. Et ce côté chargé, il aide aussi à l'apothéose du final, aux enjeux plus qu'importants, rendant bien la sensation de bataille décisive de laquelle se jouera le destin de Ferrha.
Et alors qu'on s’apprête à refermer ce second et ultime volet, après un climax chargé en émotion, la conclusion soulève des ambitions encore plus importantes. Pour ceux qui ont déjà lu des interview de l'auteur, ce n'est pas vraiment une surprise. Salvatore Nives tease alors une suite, ou indique plutôt que Flare Zero n'est que le préquel d'un ensemble bien plus vaste. Les dernières pages vont en ce sens, tandis que les quelques pages bonus laissent la parole à l'artiste pour s'exprimer à ce sujet. On espère alors que le succès commercial de la courte série soit suffisant pour permettre la mise en chantier des nouveaux chapitres de l'univers, car l'auteur a suffisamment prouvé son talent pour qu'on lui laisse une chance d'exprimer tout ce qu'il a en tête.
Si les œuvres de création occidentales en effraient encore certains, Flare Zero fait indéniablement partie des titres qui méritent qu'on lui donne une chance. Classique dans son amorce, la série finit par démontrer un grand potentiel scénaristique, donnant lieu à un second tome prenant d'un bout à l'autre. On espère alors revoir Salvatore Nives dans une future série, et encore plus dans un titre qui dépeindra la continuité de son univers.
Le premier tome de Flare Zero constituait une bonne entrée en matière, intégrant correctement les mécaniques de la courte série tout en se payant le luxe de s'achever sur un twist narratif plutôt intéressant. Pourtant, il paraissait difficile d'imaginer une fin qui clôturerait habilement toutes ces pistes, tout en les développant de manière suffisamment enrichies... Des doutes que Salvatore Nives, l'auteur, vient totalement balayer avec ce second et dernier volet qui, au contraire, amène une fin aboutie.
Ce final réussi passe alors par une deuxième moitié de série d'une grande richesse, sur le plan scénaristique. Si le premier volet dépeignait des débuts un poil classiques par moment, la suite met les bouchées double en terme d'éléments de scénario et de rythme, développant tout les mystères sans rien laisser au hasard. Quelques éléments introduits dans le premier tome prennent un sens, bien d'autres révélations sont apportées et chamboulent la vision qu'on pouvait avoir de l'intrigue, jusqu'à nous laisser sur une fin... sur laquelle nous reviendrons.
Le volume est donc dense et peu avare en péripéties comme en révélations, si bien qu'il faudra certainement une deuxième lecture, marathon des deux opus, pour bien assimiler tout le scénario dépeint par le mangaka italien en peu de temps. Pourtant, cette suite ne nous bourre jamais vraiment le crâne en informations forcées. Bien au contraire même, Salvatore Nives jongle souvent entre deux tableaux, à savoir un récit actuel et des éléments de flashback. C'est suffisamment bien fait pour qu'on ne soit jamais perdu, et permet efficacement le récit de progresser tout en nous dévoilant les informations majeures sur le scénario.
Aussi, nous savons que l'auteur est un gagnant du fameux concours Silent Manga Audition, chapeauté par de grands noms comme Tetsuo Hara ou Tsukasa Hôjô. Le mangaka a donc suivi des formations assidues, ce qui se ressent surtout dans le découpage narratif très maîtrisé. Ainsi, la quête de la recherche d'Aurora passe par beaucoup de révélations, jusqu'à atteindre un climax prévu depuis le départ, qui canalisera touts les derniers éléments de réponse. C'est un découpage bien mené de l'intrigue, appuyé par un coup de crayon encore plus dense, qui a encore de légères imprécisions certes, mais dont le mérite est d'être chargé tout en étant bien lisible. Et ce côté chargé, il aide aussi à l'apothéose du final, aux enjeux plus qu'importants, rendant bien la sensation de bataille décisive de laquelle se jouera le destin de Ferrha.
Et alors qu'on s’apprête à refermer ce second et ultime volet, après un climax chargé en émotion, la conclusion soulève des ambitions encore plus importantes. Pour ceux qui ont déjà lu des interview de l'auteur, ce n'est pas vraiment une surprise. Salvatore Nives tease alors une suite, ou indique plutôt que Flare Zero n'est que le préquel d'un ensemble bien plus vaste. Les dernières pages vont en ce sens, tandis que les quelques pages bonus laissent la parole à l'artiste pour s'exprimer à ce sujet. On espère alors que le succès commercial de la courte série soit suffisant pour permettre la mise en chantier des nouveaux chapitres de l'univers, car l'auteur a suffisamment prouvé son talent pour qu'on lui laisse une chance d'exprimer tout ce qu'il a en tête.
Si les œuvres de création occidentales en effraient encore certains, Flare Zero fait indéniablement partie des titres qui méritent qu'on lui donne une chance. Classique dans son amorce, la série finit par démontrer un grand potentiel scénaristique, donnant lieu à un second tome prenant d'un bout à l'autre. On espère alors revoir Salvatore Nives dans une future série, et encore plus dans un titre qui dépeindra la continuité de son univers.