Fire Punch Vol.4 - Actualité manga
Fire Punch Vol.4 - Manga

Fire Punch Vol.4 : Critiques

Fire Punch

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 03 Janvier 2018

Critique 2


Suite à la destruction de Behemdolg, les esclaves et les "combustibles" ont tous été libérés par Agni, perçu désormais comme un dieu sauveur, et c'est Togata qui mène le convoi des rescapés! Mais celui-ci a tôt fait d'être rattrapé par les soldats de Behemdolg qui veulent récupérer leurs "biens"! 


Batte-man lutte, seul dans un premier temps, avant d'être aidé par deux autres élus aux remarquables pouvoirs... 


Maintenant les survivants vont devoir s'organiser et tenter de survivre, notamment à la faim, et là encore Agni va amener ses bienfaits à ses fidèles... 


Depuis le début de cette série, chaque tome apporte son lot de surprises et de renouvellements, aucun des volumes ne ressemblant pas vraiment au précédent...et bien ce quatrième ne déroge pas à la règle et va encore nous entraîner dans une direction inattendue, mais qu'on accepte de suivre avec une grande satisfaction! 


La première partie du tome nous plonge en plein Mad Max, la seule différence avec le film c'est le climat, au lieu de suivre une course poursuite entre des camions et des tueurs en motos dans un désert aride, cela se passe dans un désert enneigé; mis à part cela tous les éléments sont réunis! On se laisse donc porter par cette ambiance post apo en prenant un plaisir malsain à regarder les deux clans s'entre-tuer; d'autant que certains personnages ne sont pas sans rappeler l’œuvre précitée, notamment les deux nouveaux venus, à moitié nus (malgré le climat) et possédant des attributs dignes du film (cache-œil pour la première et carrément casque en métal pour le second)! 


La suite, beaucoup moins tournée vers l'action, revient sur l'aspect biblique de la série: Agni est désormais une idole pour ceux qu'il a libérés, il voit en lui un dieu bienfaiteur, allant jusqu'à les nourrir de sa chair... 


L'auteur joue ici parfaitement sur l'aspect religion de sa série, avec des croyances, comme le mentionne justement Togata, inventée pour donner un sens à leurs vies, des justifications servant à rationaliser des comportements normalement déviants, tels que le cannibalisme! 


D'ailleurs l'auteur va là encore chercher des idées, intéressantes, mais violente psychologiquement: Agni se faisant découper le visage un nombre incalculable de fois pour fournir sa "communauté" en viande, comprenant œil et oreille...   


La fin du tome se montre elle aussi grandement surprenante avec l'apparition d'un nouveau personnage, à défaut d'être une nouvelle tête, avec un objectif tout aussi dément et barré que celui de Togata (pour qui le paradis n'est autre qu'un cinéma diffusant indéfiniment des films)...tout un programme, qu'il nous tarde de découvrir dans les prochains tomes! 


A noter une traduction de l'Anglais vraiment approximative lors d'un échange entre Togata et une nouvelle venue...les mots ont un sens et je ne vois pas en quoi faire une traduction littérale des termes employés en Anglais posait problème...Dans ce cas, autant ne pas mettre les textes en Anglais pour que nous n'ayons pas à comparer et constater les différences de traduction... Ce n'est pas vraiment important, mais cela surprend tout de même! 


Critique 1


La quête de vengeance d'Agni n'aura pas été vaine. Bien que l'homme en feu ait admis sa volonté de vivre et pas seulement prendre la vie de Doma, il a pu porter un coup critique à Behemdolg et libérer ses prisonniers. Retrouvant leur liberté, ces rescapés voient en Agni leur sauveur, entamant un véritable pèlerinage pour honorer leur nouvelle religion. Mais leur évasion n'est pas faite, car les soldats de Behemdolg comptent bien remettre la main sur ceux qui représentaient le carburant de la cité...


Fire Punch est une série qui a pour qualité de nous prendre totalement à revers et de briser sa linéarité pour prendre un tournant toujours inattendu. Après un second tome étonnant qui reflétait surtout les délires de l'auteur, le troisième opus s'est montré exceptionnel pour son revirement de situation, ses affrontements époustouflants, le développement d'Agni ainsi que sa mise en scène spectaculaire. On est donc fixés : on peut s'attendre à tout de la part de Fire Punch. Pourtant, Tatsuki Fujimoto parvient à nous surprendre, encore une fois, mais pas toujours dans le bon sens du terme dans cet opus.


Après l'exile, place à la course-poursuite puisqu'une grande partie du tome est consacrée à l'évasion des rescapés de Behemdolg, poursuivis par leurs bourreaux. En découle une séquence d'action purement violente et particulièrement rythmée, le mangaka faisant entrer en scène différents élus, amenant quelques rebondissements et semble crier son amour pour le cinéma d'action, comme Mad Max. Le souci est que ce passage ne raconte pas grand-chose et sert à amener la suite du récit. On a comme l'impression de voir une tentative de l'auteur de faire ce qu'il veut, tout simplement. Le tout s'avère divertissant, mais difficile de voir ce que l'auteur a voulu montrer ici.


La suite du récit, si elle est très calme, vient développer toute l'ionisation d'Agni, devenu un véritable dieu auprès de ceux qu'il a sauvé. Tatsuki Fujimoto développe alors son optique de la religion comme quelque chose de noble, mais aussi virulent, si bien qu'Agni se montre vite dépassé par le culte qui lui est voué. Dans les thématiques exposées, la suite du tome s'en sort très bien et rebondit surtout sur la finalité du tome trois qui amorçait déjà cette évolution. C'est aussi l'occasion de développer Togata, personnage encore bien énigmatique qui montre ici beaucoup plus de caractère que précédemment. Le tout se présente alors comme une sorte de transition, un moyen d'amener l'histoire vers autre chose que la quête de vengeance du héros, ce qui réussit plutôt bien, en espérant que la suite amènera ces éléments vers quelque chose d'étonnant.


Aussi, on en attendait beaucoup de l'entrée en scène de la « Sorcière de glace », achevant le troisième tome sur un cliffhanger efficace. Le personnage est de nouveau montré ici, et développé en même temps que Neneth. Pas mal de mystères planent encore sur la série, et les quelques réponses qui sont données sont finalement peu satisfaisantes puisqu'elles désamorcent la finalité du tome trois. En découvrant l'objectif de l'ennemi, ce qui ne manquera pas de faire rire les fans de Star Wars en cette actualité autour de l'épisode VIII qui a plus que divisé les spectateurs, on ne peut s'empêcher de croire que l'auteur cherche à tout pris à faire dans le sensationnel et le différent, en ne se prenant pas trop au sérieux, mais en entretenant un ton solennel quand même. Difficile alors de juger objectivement ce tome quatre, si particulier dans ses choix qu'il ne satisfera pas tous les lecteurs. En tous cas, le récit garde ses pistes intéressantes, et certains développements restent suffisamment osés pour qu'on continue la lecture de l’œuvre, d'autant plus qu'elle se terminera sur son huitième volume, nous sommes donc à la moitié de la série...


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs