Fin du monde avec mon Shiba Inu (la) Vol.2 - Actualité manga
Fin du monde avec mon Shiba Inu (la) Vol.2 - Manga

Fin du monde avec mon Shiba Inu (la) Vol.2 : Critiques

Sekai no Owari ni Shiba Inu to

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 19 Mars 2024

"Haa... Ma maîtresse !"

Après un premier volume particulièrement séduisant, on retrouve avec plaisir la jeune fille, qui semble être la dernière humaine vivante depuis l'apocalypse, et qui continue de vagabonder sans se laisser déprimer, car elle a toujours à ses côtés Haru, son fidèle shiba inu, toujours capables de parler, et toujours aussi philosophe à ses heures perdues: le principe du rasoir d'Ockham, les concepts de bon sens, d'amour et d'absolutisme, ou encore le conscient et l'inconscient, sont autant de choses, parmi beaucoup d'autres, sur lesquelles il est capable de converser, dès un début de tome qui nous remet immédiatement dans la tonalité à-part de cette oeuvre.

Mais bien sûr, la lecture ne se limite pas à ça, loin de là ! Ici, les visages secondaires récurrents déjà installés dans le tome 1 sont toujours là, à l'image du husky maladroit et benêt avec qui Haru a des rapports parfois un peu conflictuels et qui se met régulièrement dans des situations improbables (comme un vrai husky, quoi), de la shiba blanche éperdument amoureuse de notre héros canin, ou des tanukis qui font encore et toujours n'importe quoi (comme se mettre une bonne murge). Là, bien d'autres rencontres toutes aussi farfelues les unes que les autres attendent encore nos personnages principaux, que ce soient des divinités parfois très surprenantes, des aliens aux activités diverses et variées ou des animaux aux capacités pour le moins étonnantes (gorille masseur, oiseau qui lit dans les pensées...). Et au beau milieu de tout ça, divers événements plus ou moins banals peuvent avoir lieux, en allant de discussions anodines à des blagues en passant par un échange de corps ou par le moment du bain auquel Haru veut échapper à tout prix.

Ce qui reste assez délicieux dans cette lecture, c'est qu'au vu de son concept bien posé dans le tome 1, la mangaka Yu Ishihara peut un peu tout se permettre, si bien qu'il est impossible de prédire quelle petite fantaisie nous attend d'une page à l'autre. Dans cette optique, le format yonkoma est vraiment bien adapté à ce genre d'oeuvre, en permettant à l'autrice d'exploiter chaque petite idée sans grosse prise de tête en terme de mise en scène, et cela même si elle sait également s'écarter régulièrement de ce format strict. Son dessin tout en couleurs, lui, jouit toujours d'un grand soin, d'un beau souci de réalisme dans la dégaine des animaux (et dans les bonnes frimousses des toutous), ce réalisme contrastant délicieusement avec l'humour et la fantaisie permanente qui nous sont proposés.

Cependant, derrière cette façade de légèreté, il y a toujours ces petits moments où Ishihara nous donne de toutes petites informations sur les chiens qu'elle adore (leur horloge interne, leur température corporelle...), et où elle souligne des choses importantes comme savoir vivre le moment présent ou l'amour inconditionnel qu'un toutou peut porter à sa maîtresse. Sur ce dernier point, différents petits souvenirs distillés au fil du tome viennent témoigner de ce lien à-part. Mais tout comme dans le premier tome, c'est à nouveau via un dernier chapitre à-part et vraiment poignant que l'autrice vient superbement mettre en valeur cette idée.

"Je suis né pour faire sourire cette humaine."

Ce deuxième tome confirme donc sans mal la très bonne impression laissée par le premier volume. Bien sûr, il faut accrocher au format et à la tonalité plutôt atypiques de l'oeuvre, mais c'est précisément ce qui fait une bonne partie de son charme. En particulier grâce à ses nombreuses fantaisies, à son travail visuel très chouette dans son genre, et à sa mise en valeur de nos amis canins sous différentes coutures, La fin du monde avec mon Shiba Inu a plus d'un atout pour faire craquer.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction