Fermé pour la journée Vol.2 : Critiques

Dans les hauteurs des montagnes et plateaux de Nasu, le docteur Mikawa, parfois qualifié de charlatan par les habitants, continue de leur prodiguer ses soins quand nécessaire, quand il ne s'adonne pas à ses petites activités comme la pêche, au fin fond de sa campagne. La recette de ce deuxième et déjà dernier volume ne change pas, et chaque chapitre propose donc un petit récit différent, avec parfois des personnages un peu récurrents comme le policier Chabatake qui montrera une autre facette de lui, réellement soucieux du bien-être d'un enfant.

A la lecture, il faut bien se dire que Mikawa, bien que personnage central et présent dans chaque chapitre, n'est finalement qu'une sorte de point d'appui nous permettant de partir à la découverte des alentours (certains recoins, l'impact des saisons qui est abordé joliment à chaque début de chapitre...) et, surtout, de nombreux personnages assez hauts en couleur. Ce que l'auteur dépeint à travers ces personnages, ce sont bien des hommes, femmes et enfants dont la vie est bien éloignée de la ville et de la modernité, et qui a conservé quelque chose de plus authentique, avec ce que ça peut impliquer de bon ou de moins bon. Les individus mis en scène sont souvent assez rustiques, ont clairement des défauts parfois dus à leur situation, mais dévoilent tous, surtout, leur propre parcours, leur propre passé, leur propre caractère, des choses assez vraies et humaines que l'on cerne bien à travers la narration simple et assez descriptive d'Ishikawa qui passe beaucoup par son personnage principal. Le meilleur exemple est peut-être la toute dernière histoire, assez poignante dans son genre, et qui permet en plus d'entrevoir un peu plus une part du passé de Mikawa. Très bien pour conclure cette série finalement un peu trop courte, tant on en aurait bien repris une dose maintenant que le mangaka a su très joliment poser son concept.

Au final, le tome 2 de Fermé pour la journée confirme largement les qualités entrevues dans le premier volume. Certains chapitres restent un poil trop courts pour bien aborder les nombreux personnages, mais Saburô Ishikawa livre une belle galerie de personnages vivant dans leur campagne reculée, décortique les habitants dans leur humanité, et aborde joliment son décor.

A la fin, on appréciera la petite postface de Taizan Mikawa, auteur de l'histoire originale.