Fate/Zero Vol.3 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 11 Juillet 2014

Dans le quartier des entrepôts de Fuyuki, une bataille de longue haleine s'est rangée entre plusieurs servants, et Saber est prise en tenaille entre Berserker, Servant atteint d'une folie destructrice et imprévisible, et Lancer, Servant droit qui aimerait largement plus affronter Saber d'égal à égal que de suivre les ordres de son Maître. L'intervention de Rider vient mettre temporairement fin à la bataille, mais une chose est sûre : la quatrième Guerre sainte est désormais bel et bien démarrée... Pourtant, il reste des combattants à découvrir. Caster fait enfin son apparition auprès de tueur en série Ryûnosuke Uryû, et tous deux s'apprêtent à former la plus horrible des équipes. Quant à Kariya Matô, l'heure est venue de découvrir les raisons qui l'ont poussé à vouloir participer à la Guerre sainte.


Ce troisième tome nous offre principalement deux focus, pour un résultat plus sombre est morbide que jamais, où l'on découvre que chacun des acteurs de la Guerre sainte a ses propres raisons d'y participer.


Des raisons assez nobles et belles, comme celles de Kariya, prêt à se sacrifier pour sauver ce qu'il a de plus cher. Dans une dernière partie de volume qui ne fait pas semblant, Shinjirô explicite par la force de sa narration et par le choc des images l'horreur dans laquelle sont plongés ses personnages, à savoir Kariya et une fillette bien connue des connaisseurs de Fate/Stay Night, qui vont enfin découvrir sa cruelle enfance. On sent bien monter en Kariya la haine envers mages et envers Tokiomi Tohsaka, ce qui s'annonce prometteur pour la suite.


Mais on retient encore plus les raisons poussant Uryû et Caster à agir, raisons autrement moins glorieuses et beaucoup plus immondes. Ayant pour esprit héroïque l'une des légendes les plus sanglantes de l'Histoire, Caster, de par son physique un peu taré, son grain de folie et son inhumanité, fait froid dans le dos, mais on a presque envie de dire qu'il n'est rien à côté de son Maître, véritable sociopathe n'ayant aucune considération pour l'être humain et enchaînant les meurtres tous plus barbare les unes que les autres pour son plaisir personnel. La fascination d'Uryû pour la mort a quelque chose d'horrible, d'autant que là aussi, Shinjirô ne lésine par sur les images-choc, qui sont particulièrement crades et ont de quoi soulever les coeurs, et qui paraîtraient presque gratuites si elles s'étiraient plus en longueur. Pas, de doute, Gen Urobuchi est passé par là...


Enfin, n'oublions pas, dans le premier tiers du tome, un petit focus revenant un peu plus sur Kiritsugu, sur sa façon de voir les choses et sur son rapport à la mort, là aussi très particulier.


Avant l'action, Gen Urobuchi et Shinjirô continuent de mettre en place les personnages, leurs motivations et leur comportement, dans un troisième tome qui laisse la part belle à deux des plus horribles parcours. Sans non plus abuser du gore, Shinjirô distille quand il le faut les images-choc et immondes pour mieux faire ressortir la complexité des relations liant les Maîtres et Servants de cette 4ème Guerre sainte, et le résultat est plus sombre que jamais, et toujours aussi immersif.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction