Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 31 Décembre 2024
Lancer des Rouges a pu avoir son affrontement contre Saber des Noirs par l'intermédiaire de l'homoncule, et il en ressort apaisé malgré une défaite vouée à le faire disparaître à son tour. Alors que l'homoncule affirmer sa volonté de revoir Ruler, Karna lui confie alors qu'il a intérêt à se dépêcher, car elle n'a sans doute aucune chance contre Caster des Rouges, qui s'apprête à la piéger pour la tuer sur ordre de Shirô. Pour empêcher que cela n'arrive, Astolfo et lui pourront aussi compter sur le nouveau chef des Yggdmillennia, qui estime que sa famille est responsable de tout ce qui se passe. Mais le trio pourra-t-il arriver à temps et faire quoi que ce soit ?
En effet, dans le même temps, c'est un duel au sommet qui démarre déjà entre Ruler et Caster des Rouges, pour un résultat assez convaincant pour le moment: non seulement le Noble Phantasme de Shakespeare est exploité à bon escient par les auteurs dans ses bribes de références au célèbre dramaturge, mais en plus le piège de celui-ci place Ruler dans une situation particulière qui, là aussi, permet d'exploiter assez honnêtement l'histoire de Jeanne d'Arc dans les très grandes lignes. Ce n'est pas forcément très poussé, mais c'est suffisant pour justifier l'utilisation de ces figures historiques en tant que Servant.
Il faudra toutefois attendre la suite de l'oeuvre pour avoir le fin mot de ce combat, car comme souvent dans Fate/Apocrypha d'autres affrontements sont aussi à suivre en même temps. D'un côté, on retrouve un Achilles déterminé à stopper définitivement Atalanta, pour un affrontement qui défiles brièvement mais qui reste correct dans ce qu'ils permet d'aborder: les regrets d'Atalanta vis-à-vis des enfants qu'elle voulait sauver, et le héroïque et plein d'abnégation et d'empathie d'Achilles pour l'arrêter avant qu'elle ne sombre. Et de l'autre côté, l'heure est venue pour Mordred et son Maître d'enfin se confronter à l'inarrêtable et surpuissante Assassin des Rouges, pour un assez long passage où les auteurs nous convainquent tout à fait, dans la mesure où ces deux charismatiques Servants en particulier font partie des plus en vue de l'oeuvre. Akira Ishida a beau rester limité dans son travail de mise en scène, son dessin ample permet de faire suffisamment ressortir la puissance des ensorcellements et des poisons de la sublime mais très vénéneuse Semiramis, ainsi que la détermination de Saber des Rouges face à elle. Et si on vous laisse évidemment découvrir par vous-même l'issue de cet énième combat, on peut au moins y souligner le bon petit travail effectué sur Mordred et sur ce qu'elle cache réellement derrière son désir de venir roi, notamment dans son rapport avec son père Arthur.
Cette fois-ci, à travers l'accélération des disparitions de personnages et certains combats plus importants, on sent bel et bien que Fate/Apocrypha entre dans sa dernière ligne droite. Et globalement notre intérêt remonte, d'autant plus qu'Akira Ishida gère un peu mieux les choses, surtout quand il faut faire ressortir la prestance et l'honneur de certains protagonistes. On attendra alors avec intérêt les deux derniers tomes du manga, en espérant que ce regain d'intérêt ira encore crescendo.