Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 07 Janvier 2021
Au bout de son affrontement contre le néfaste Dieu de l'Immortalité, William semble avoir achevé toute une part de son apprentissage, et a ainsi, en quelque sorte, franchi le passage à l'âge adulte, non sans douleur ni nombreuses leçons. Les morts-vivants Blood et Marie, de véritables père et mère pour lui depuis sa naissance, ne sont plus. Quant à son "grand-père" le fantôme Gas, il ne pourra sans doute plus le voir pendant très longtemps, car c'est désormais la découverte du monde extérieur qui s'ouvre à lui. Et pour cela, le jeune garçon, qui a adopté le nom complet de William G. Marieblood en souvenir des trois êtres qui lui ont tant apporté, pourra compter sur Gracefill, la bénéfique Déesse de la Lumière qu'il a choisi de servir, quand bien même celle-ci est tombée en désuétude.
Au bout d'une première grande partie qui s'achevait sur une force émotionnelle et des réflexions captivantes, la découverte du monde extérieur par notre héros, Paladin et prêtre de Gracefill, démarrait dès le dernier chapitre du tome 3, en préparant bien le terrain pour une suite où Will n'est évidemment pas au bout de ses surprises. En tête, le comportement de Méneldor, un elfe qu'il voyait déjà comme un premier ami, mais qui a soudainement dévoilé son vrai but: attaque un village de la Forêt des Bêtes pour le piller...
Ce 4e tome démarre ainsi sur ce rebondissement, où William, grâce à une vision, a l'occasion d'anticiper l'attaque de Ménel pour le mettre en déroute. Avec sa puissance accumulée grâce aux entraînements de ses aïeuls, notre héros n'a aucun mal à l'emporter, mais plus que de mettre en déroute un "ennemi", ce qui l'intéresse le plus est ailleurs: pourquoi donc Ménel a-t-il chercher, en compagnie de quelques autres brigands, à piller un village ? La réponse qui se dessine est évidemment nuancée, l'elfe et ses compères n'ayant aucunement agi ainsi par pure méchanceté, mais bien pour essayer eux-mêmes de survivre. C'est l'occasion de cerner un peu plus l'état du monde extérieur, de cette Forêt des Bêtes censée être un territoire du Royaume de Fartail, mais qui ne peut être vraiment régi à cause des démons et créatures magiques qui y sévissent, laissant alors les habitants se débrouiller comme ils peuvent. On a malheureusement plus de chances de survivre en pillant qu'en parvenant à se faire accepter par des villageois qui peuvent à tout moment avoir peur que les nouveaux deviennent des voleurs... mais Will, lui, peine à raisonner ainsi, fort heureusement. Et s'il semble d'abord difficile d'intervenir, notre héros est bel et bien nourri en permanence par les souvenirs de Marie, Blood et Gas, par ce qu'ils lui ont appris, mais aussi par la bonté de la déesse qu'il a choisi de servir, ce qui fait qu'il a une vision des choses assez différente.
C'est alors en étant ainsi nourri par son parcours passé et par sa vision des choses pleine de bienveillance et de compassion qu'il tâchera d'aider les villageois et Méneldor au sein d'un village en proie au chaos, où la vie a laissé place aux morts-vivants, pour un résultat une nouvelle fois fascinant puisqu'il ne sera aucunement question de pure baston contre des zombies. Bien au contraire, William agit différemment, notamment en osant étreindre des morts-vivants pour leur permettre de trouver le salut, ce qui ne sera pas sans conséquences sur l'état d'esprit de l'elfe. A travers tout ceci, les auteurs aborderont encore avec réussite pas mal de choses, comme la difficulté de vivre plus longtemps que les autres, ou simplement celle de dire adieu à ceux qu'on aime, chose que notre héros a déjà bien expérimentée... Mais bien sûr, d'autres aspects y gagnent. Will apprend à découvrir les différentes facettes de Ménel, ainsi que certaines de ses capacités, et cela traduit encore une chose: il souhaite fréquenter d'autres humains en tâchant de leur faire face et d'apprécier toutes leurs facettes. C'est d'ailleurs, en entamant une nouvelle étape via un voyage vers la capitale Voile-Blanche, ce qu'il fera encore en rencontrant deux autres nouvelles têtes, la troubadour halfelon Robina Goodfellow et le marchand ambulant humain, Antonio, en s'immisçant plus que jamais dans la civilisation dont il a tout à découvrir, et en en apprenant encore plus sur l'état inquiétant du monde extérieur, entre les créatures démoniaques semant le danger et la direction du Royaume. Par ailleurs, les auteurs n'oublient jamais leurs petites réflexions au fil des découvertes de William: avec les démons et créatures magiques qui sèment le danger, le chaos pourrait s'installer, et les gens pourraient perdre toute rationalité, toute bienveillance, toute tolérance, au point que la loi de la jungle pourrait s'installer. triste facette humaine face à laquelle notre héros apporte une autre vision.
Le récit imaginé par Kanata Yanagino reste décidément fascinant dans son héros, ses propos et ses réflexions. Désormais pleinement lancée, la deuxième partie de Faraway Paladin s'annonce tout aussi riche que la première, au fil des premières découvertes du monde et des premières rencontres faites par Will.
Au bout d'une première grande partie qui s'achevait sur une force émotionnelle et des réflexions captivantes, la découverte du monde extérieur par notre héros, Paladin et prêtre de Gracefill, démarrait dès le dernier chapitre du tome 3, en préparant bien le terrain pour une suite où Will n'est évidemment pas au bout de ses surprises. En tête, le comportement de Méneldor, un elfe qu'il voyait déjà comme un premier ami, mais qui a soudainement dévoilé son vrai but: attaque un village de la Forêt des Bêtes pour le piller...
Ce 4e tome démarre ainsi sur ce rebondissement, où William, grâce à une vision, a l'occasion d'anticiper l'attaque de Ménel pour le mettre en déroute. Avec sa puissance accumulée grâce aux entraînements de ses aïeuls, notre héros n'a aucun mal à l'emporter, mais plus que de mettre en déroute un "ennemi", ce qui l'intéresse le plus est ailleurs: pourquoi donc Ménel a-t-il chercher, en compagnie de quelques autres brigands, à piller un village ? La réponse qui se dessine est évidemment nuancée, l'elfe et ses compères n'ayant aucunement agi ainsi par pure méchanceté, mais bien pour essayer eux-mêmes de survivre. C'est l'occasion de cerner un peu plus l'état du monde extérieur, de cette Forêt des Bêtes censée être un territoire du Royaume de Fartail, mais qui ne peut être vraiment régi à cause des démons et créatures magiques qui y sévissent, laissant alors les habitants se débrouiller comme ils peuvent. On a malheureusement plus de chances de survivre en pillant qu'en parvenant à se faire accepter par des villageois qui peuvent à tout moment avoir peur que les nouveaux deviennent des voleurs... mais Will, lui, peine à raisonner ainsi, fort heureusement. Et s'il semble d'abord difficile d'intervenir, notre héros est bel et bien nourri en permanence par les souvenirs de Marie, Blood et Gas, par ce qu'ils lui ont appris, mais aussi par la bonté de la déesse qu'il a choisi de servir, ce qui fait qu'il a une vision des choses assez différente.
C'est alors en étant ainsi nourri par son parcours passé et par sa vision des choses pleine de bienveillance et de compassion qu'il tâchera d'aider les villageois et Méneldor au sein d'un village en proie au chaos, où la vie a laissé place aux morts-vivants, pour un résultat une nouvelle fois fascinant puisqu'il ne sera aucunement question de pure baston contre des zombies. Bien au contraire, William agit différemment, notamment en osant étreindre des morts-vivants pour leur permettre de trouver le salut, ce qui ne sera pas sans conséquences sur l'état d'esprit de l'elfe. A travers tout ceci, les auteurs aborderont encore avec réussite pas mal de choses, comme la difficulté de vivre plus longtemps que les autres, ou simplement celle de dire adieu à ceux qu'on aime, chose que notre héros a déjà bien expérimentée... Mais bien sûr, d'autres aspects y gagnent. Will apprend à découvrir les différentes facettes de Ménel, ainsi que certaines de ses capacités, et cela traduit encore une chose: il souhaite fréquenter d'autres humains en tâchant de leur faire face et d'apprécier toutes leurs facettes. C'est d'ailleurs, en entamant une nouvelle étape via un voyage vers la capitale Voile-Blanche, ce qu'il fera encore en rencontrant deux autres nouvelles têtes, la troubadour halfelon Robina Goodfellow et le marchand ambulant humain, Antonio, en s'immisçant plus que jamais dans la civilisation dont il a tout à découvrir, et en en apprenant encore plus sur l'état inquiétant du monde extérieur, entre les créatures démoniaques semant le danger et la direction du Royaume. Par ailleurs, les auteurs n'oublient jamais leurs petites réflexions au fil des découvertes de William: avec les démons et créatures magiques qui sèment le danger, le chaos pourrait s'installer, et les gens pourraient perdre toute rationalité, toute bienveillance, toute tolérance, au point que la loi de la jungle pourrait s'installer. triste facette humaine face à laquelle notre héros apporte une autre vision.
Le récit imaginé par Kanata Yanagino reste décidément fascinant dans son héros, ses propos et ses réflexions. Désormais pleinement lancée, la deuxième partie de Faraway Paladin s'annonce tout aussi riche que la première, au fil des premières découvertes du monde et des premières rencontres faites par Will.
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