Fake Vol.3 : Critiques

« Ah oui. Leur baiser est très différent. Le sien est beaucoup plus doux … »

La première histoire de ce troisième volume situe les policiers dans des positions délicates. Après l’arrivée de Diana Spicy, un agent du FBI chargée de l’enquête sur les meurtres d’un tueur en série, voilà notre duo séparé. Dee apporte son aide à Diana tandis que Ryo est attaché à Barclay (qui remplace le chef pendant ses congés) sur une histoire de traite humaine. Pourtant, les deux jeunes hommes ne seront pas tenus loin de l’autre bien longtemps, puisque les deux investigations se recoupent rapidement, faisant en réalité partie d’une même affaire. Ainsi, la mangaka nous offre une toile de fond assez développée (sans plus), afin de ne pas se prétendre trop sérieuse. D’ailleurs, force est de constater que nous n’avons rien à craindre de ce côté-là : le conflit de baisers est amusant, léger, mais permet tout de même un avancement certain dans la relation principale. Ainsi, Ryo se rend compte de sa propre jalousie lorsque Dee embrasse quelqu’un d’autre … Malheureusement (?), les discussions sérieuses entre les principaux concernés sont toujours interrompues, pour ajouter en mystère mais également en lenteur à ce scénario amoureux, privilégiant toujours les urgences scénaristiques.

L’histoire qui suit, à propos du réveillon, permet d’en apprendre un peu plus sur le personnage de Ryo, jusqu’ici peu bavard. On se rend compte de l’importance que son coéquipier a pour lui, au-delà d’une simple relation de travail. Cette fois ci, donc, cette narration décalée n’est pas inutile ni trop lourde, elle fait passer une idée et repart comme elle est venue … Enfin, la dernière partie du tome se situe encore une fois dans le futur, avec un Vikky plus âgé. Ce bout de nouvelle reprend les thématiques du tome précédant, avec la jalousie et la confrontation. De plus, on a encore droit à un enlèvement, ce qui est vu d’un assez mauvais œil par le lecteur critique. Cependant, la complicité que le jeune homme développe avec Ray après une phase d’animosité commune est amusante, même si la fin mystifiée de ce tome laisse perplexe … Le problème demeure cependant : Diana et Cal ressemblent encore à des hommes, même si le reste des graphismes s’améliore. Et ce en dépit de l’aspect très brouillon du rendu final, du fait des décors associés à des personnages pas toujours très maîtrisés. On peut également reprocher à l’édition de laisser un nombre conséquent d’onomatopées non traduites, mais dans l’ensemble c’est une bonne lecture que ce tome trois.

NiDNiM