Etranger du Zéphyr (l') Vol.5 : Critiques

Cela fait désormais cinq ans que Shun et Mio se sont installées dans la maison de la famille Hashimoto à Hokkaidô. Cinq longues années pendant lesquelles Mio s'est parfaitement intégré à sa belle-famille, au point d'être devenu un parfait homme au foyer ! Mais malgré tout, certaines interrogations se font de plus en plus présentes: Shun se contente de vivoter alors qu'il a désormais 32 ans, peut-être que Mio en fait trop et se stresse tout seul au point d'avoir même quelques soucis érectiles, les deux amants n'ont même plus l'occasion de faire l'amour car il y a toujours quelqu'un près d'eux... si bien que, bientôt, tout naturellement, une question vient à l'esprit des deux garçons: et s'il était temps de voler vers d'autres horizons, de prendre un peu plus d'indépendance, et ainsi d'affirmer encore un peu plus leur amour à travers une toute nouvelle vie de couple rien qu'à deux ?

Après un début de volume rapide mais assez sympathique pour la compréhension de l'entourage des deux garçons et pour les au revoir attachants, ce cinquième volume de L'étranger du Zéphyr marque alors le début d'une nouvelle étape importante pour Shun et Mio: une vie rien qu'à deux, rien qu'à eux, à Tokyo où ils décident de déménager. Dans un premier temps, on suit donc les premières étapes de cette nouvelle vie, entre l'emménagement dans un logement qui leur correspond avec leurs revenus modestes, l'arrivée d'un nouveau compagnon félin, le besoin de s'activer pour trouver un petit boulot (et pour que Shun se sorte de sa flemme vis-à-vis de son éditrice ! ), les premières sorties ensemble dans certains recoins de la capitale, et bien sûr des premières rencontres voire retrouvailles amicales.

Kii Kanna a beau passer très vite en revue tout ça, il y a toujours dans son oeuvre cette atmosphère emballante qui doit beaucoup à trois éléments. D'un côté, la façon dont nos deux héros continuent de s'aimer et de s'accepter comme ils, même s'ils sont parfois à la ramasse (coucou la flemme de Shun), et avant tout en pensant toujours à l'autre, à l'image de Mio qui espère bien apprendre quelques plats supplémentaires pour son bien-aimé. De l'autre coté, l'animation à base de taquineries, de compréhension et de complicité qu'amènent toujours les personnages secondaires gravitant autour d'eux. Et enfin, bien sûr, le dessin toujours aussi riche, expressif et doux de l'autrice, qui colle toujours aussi bien au récit.

Ainsi, en attendant de voir se développer cette nouvelle étape de la vie de Shun et de Mio, on reste ainsi sur une lecture aussi attachante que rafraichissante !