Erased Vol.8 - Actualité manga
Erased Vol.8 - Manga

Erased Vol.8 : Critiques

Boku Dake ga Inai Machi

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 26 Janvier 2017

Alors que Satoru a repris des forces et que les pièces manquantes de sa mémoire se comblent, une sortie à l'étang des camélias est organisée pour les patients de l'hôpital. Tout le monde s'y prépare activement, entre les jeux prévus et l'annonce d'un feu d'artifice devant marquer cette belle journée dans l'esprit des patients. Mais une ombre meurtrière s'active elle aussi sur les lieux, prête à exercer à nouveau sa soif de mort. Une ombre dont Satoru est bien conscient, et qu'il est décidé à faire tomber dans un piège avec l'aide de Kenya et de ses autres amis. Mais dans cet ultime face-à-face entre deux hommes qui se comprennent peut-être plus qu'ils ne le pensent, c'est à celui qui parviendra à réellement piéger l'autre...

Après huit volumes d'un suspense maîtrisé, l'heure est venue pour l'histoire principale d'Erased de tirer sa révérence e prenant pour théâtre des derniers événements un étang, un lieu public paisible, et un événement normalement heureux avec la sortie des patients. Ce théâtre en plein air, Kei Sanbe va en utiliser habilement les recoins pour confronter deux plans, deux pièges, celui de Satoru et celui du tueur. Satoru et Kenya ont deviné que la nouvelle cible de l'ennemi et la petite Kumi, et que notre héros lui servira de bouc-émissaire. Seulement, Satoru n'est pas enclin à cela, et préfèrerait encore plus faire figure d'appât... Sanbe décortique parfaitement les préparatifs du plan de nos héros, et utilise habilement chacune des figures secondaires, de Kenya à Sachiko en passant par Sawada ou Kumi. Le mangaka, dans un cadre où la nuit tombe eu à peu, où le silence se fait, où tout semble faussement paisible, entretient très bien l'ambiance et le suspense, notamment autour du danger qui semble planer sur Kumi... Mais Kumi est-elle réellement la principale cible du tueur ?

La réponse se dessine habilement et captive tout au long d'un dernier face-à-face en forme de confessions, où la seule toute petite déception vient de la rapidité facile de ce qui découle de l'altercation sur le pont. Mais hormis ce détail, c'est du très bon. Quelque part, Satoru et le tueur ont tous deux un point commun : ils ont constamment cherché à combler le vide dans leur coeur, en refusant la norme. Mais ils s'y sont pris de manières totalement différentes... et le tout traduit bien toute l'évolution de Satoru au fil du manga, grâce notamment à tous les proches qui l'ont soutenu, qu'il a aussi dû soutenir, qui lui ont appris à devenir un homme qui sait aller de l'avant et qui est devenu bien éloigné du Satoru du début de la série. Les mots qu'il n'a pu dire autrefois, les promesses non tenues... a-t-il pu effacer tous ces regrets ? Est-il devenu le héros qu'il souhaitait être dans son enfance avec Kenya ?

Sur ces dernières considérations, Kei Sanbe referme son thriller sur un épilogue impeccable, qui prend le temps de bien refermer les choses et de nous laisser dire au revoir aux personnages, non sans une ultime malice attendue de la part de l'auteur. Toutefois, Erased n'est pas encore tout à fait terminé : alors que la série était finie au Japon depuis 2016, le Japon verra sortir le 4 février 2017 un tome 9, un volume bonus contenant les scènes auxquelles Kei Sanbe avait dû renoncer. En attendant de voir si l'on aura droit à ce volume bonus en France, Erased confirme toutes ses qualités dans un final très réussi et également émouvant. Si vous cherchez un thriller maîtrisé d'un bout à l'autre, le manga de Sanbe se place comme une pièce maîtresse.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs