Épouse-moi Atsumori ! Vol.1 - Actualité manga
Épouse-moi Atsumori ! Vol.1 - Manga

Épouse-moi Atsumori ! Vol.1 : Critiques

Atsumori-kun no Oyome-san

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 11 Août 2022

Après la très belle série la maison du soleil et l'un tout petit peu plus inégale oeuvre Too bad, I'm in love!, la mangaka Taamo a fait son retour en France en juin, toujours chez Pika Edition, série en 6 volumes qu'elle a prépubliée au japon sous le titre Atsumori-kun no Oyome-san, de juillet 2018 à juillet 2020, dans le magazine Dessert des éditions Kôdansha.

On y découvre Nishiki, une collégienne dont on ne peut pas dire que la situation soit idéale: dans sa campagne natale reculée, alors que sa principale passion est d'étudier sans relâche, elle doit composer avec les exigences de son père qui a déjà tracé l'essentiel de son avenir: via un mariage arrangé, elle devra épouser Takara, un ami d'enfance de de Yano, sa propre meilleure amie. Or, la jeune fille n'a aucune envie de se laisser dicter ainsi sa vie, d'autant plus qu'elle n'est pas spécialement amoureuse de Takara même s'il est beau et est très gentil, et que sa précieuse amie Yano est elle-même amoureuse depuis toujours de ce garçon ! Nishiki, elle veut aller à la fac, a envie de tout autre chose que ce mariage arrangé après le lycée, rêve d'un moyen d'échapper à tout ça... et ce moyen pourrait bien prendre les trait d'un beau et riche adolescent tokyoïte en visite au village, Atsumori. De fil en aiguille, la jeune fille sympathique avec Atsumori, en arrive même à se confier un peu à lui sur ces choses qui lui pèsent tant, si bien que le jeune garçon finit par lui balancer une idée avec légèreté: qu'elle parte de là, qu'elle trouve le courage de s'enfuir seule avec lui jusqu'à la capitale. Bien sûr, Atsumori dit ça un peu sur le ton de la plaisanterie, mais Nishiki prend ça très au sérieux, à coeur: c'est décidé, elle va profiter de ses excellentes notes pour intégrer le lycée dont elle rêve à Tokyo et y retrouver Atsumori et être avec lui ! Faisant céder son père qui l'autoriser à aller à la capitale pendant trois ans en logeant chez son grand-père, voici notre chère Nishiki débarquant dans la grande vile dont elle ne connaît rien, qui plus est a beau milieu d'un lycée d'élite habituellement réservé aux gosses de riches et où elle a été prise grâce à ses excellentes notes. Là, elle retrouve vit son cher Atsumori, mais celui-ci ne semble même pas se souvenir de son existence...

Pour cette nouvelle oeuvre, Taamo semble avoir décidé de jouer sur pas mal de petits poncifs du genre: une campagnarde avec un fort accent qui débarque dans la gigantesque capitale dont elle ne connaît rien pour l'habituel opposition campagne/ville, une autre opposition avec le côté normal de notre héroïne dans un lycée riche et élitiste où elle aura forcément un peu de mal à s'adapter, sa quête pour qu'elle, normale, parvienne (ou pas ?) à mettre le grappin sur ce cher Atsumori, beau gosse d'un tout autre niveau avec ses obligations de fils de riche dont le destin semble lui aussi tout tracé (et dans le fond,e st-ce que cela lui plaît ? la question est bien lancée par les toutes dernières pages)... mais sous la patte toujours aussi agréable de cette mangaka, cela fonctionne suffisamment bien, en particulier par que l'héroïne est bien campé, comme très souvent dans les oeuvres de l'autrice. On s'amuse facilement en observant Nishiki retrouver cet accent campagnard qu'elle essaie de camoufler ou se perdre dans cette ville qu'elle ne connaît pas du tout, tout comme il y a de quoi être parfois touché par ses petits tourments ou par son indéfectible amitié fidèle envers sa précieuse Kano, et être emballé par le caractère volontaire qu'elle montre, que ce soit pour prendre sa vie en mains face à son père ou pour essayer de faire succomber Atsumori.

Ajoutons à cela quelques personnages secondaires assez prometteurs et mettant déjà un peu plus d'animation, et l'on obtient un début de série plutôt sympathique dans l'ensemble, pas spécialement original mais suffisamment bien mené pour que l'on laisse une chance à la suite.

En ce qui concerne l'édition, la copie de Pika Edition est plutôt convaincante dans l'ensemble, en particulier pour la traduction pas mal inspirée de Léa Le Dimna, qui offre un parler assez naturel, quelques différences de langage selon le "standing" des personnages (Atsumori vouvoie sa mère, par exemple), et un rendu franchement convaincant de l'accent de Nishiki où elle n'en fait pas trop en jouant convenablement sur la prononciation. A part ça, la jaquette de Yasue Hagiwara bénéficie d'un logo-titre soigné, le lettrage est propre, et le papier assez blanc et souple offre une qualité d'impression plutôt honnête.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs