Entre les lignes Vol.7 - Manga

Entre les lignes Vol.7 : Critiques

Ikoku Nikki

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 04 Janvier 2024

Parallèlement à son journal, Asa seplaît ausis à tenir un recueil des injures de sa tante, et parmi celles-ci il y en a une qui vient soudain l'interpeler : "creux", ou "vide", des mots qui lui font étrangement se rappeler de son père, à qui elle a beaucoup moins pensé que sa mère depuis l'accident mortel qui les a emportés tous les deux. Elle se souvient d'un homme très effacé, et même Emiri en garde le souvenir de quelqu'un qui n'avait pas beaucoup de présence alors qu'elle l'a, elle aussi, tant côtoyé. Au gré de quelques bribes de souvenirs, Asa se pose alors quelques questions légitime sur ce père qui ne montrait pas grand chose de lui ni de ses émotions... Alors, qui était-il vraiment ? Et aimait-il sa fille ?

Tout en installant soigneusement ce nouvel axe narratif du côté d'Asa, Tomoko Yamashita prend également soin de l'aborder du côté des adultes via Makio qui, de son côté, revoit la mère d'Emiri pour évoquer un peu cet homme qu'elle-même n'a jamais rencontré, la maman de la meilleure amie d'Asa ayant visiblement des choses qu'elle préfère enjoliver auprès de la jeune fille au sujet de son père. En attendant de réellement en cerner davantage (ou non ?) sur cette figure paternelle par la suite, la mangaka entremêle efficacement cette thématique en la partageant entre Asa et Makio, entre adolescente et adulte, et c'est un schéma que l'on va un peu retrouver dans la suite du tome, notamment quand les deux héroïnes doivent toutes les deux se frotter, de leur côté, à un public: tandis que Makio doit s'adonner à une séance de dédicaces, Asa doit prendre des décisions au sujet du concert du club qui lui permettront peut-être d'avancer, ces événements permettant à l'autrice d'encore aborder sous certains angles les nombreux aspects des relations humaines et surtout de l'écriture. Et concernant d'autres personnages, pendant que Chiyo se confronte durement à une cruelle inégalité concernant les femmes, Kazamachi parle à Tôno des chaînes emprisonnant nombre de mecs dans un "monde des hommes" où il faut soi-disant toujours jouer le bras de fer pour être vu comme un gagnant.

Grâce à son écriture efficace et à ses personnages qui échangent toujours beaucoup tout en entrecroisant leurs parcours, Tomoko Yamashita parvient encore à brasser nombre de sujets avec talent, tant elle sait y saisir les nuances. Et c'est d'autant plus plaisant que cela porte soigneusement les lentes avancées des personnages, en particulier ici d'une Asa qui, petit à petit, grandit et devient un peu plus adulte sous l'oeil de Makio.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction