Enfants de la baleine (les) Vol.5 - Manga

Enfants de la baleine (les) Vol.5 : Critiques

Kujira no Kora wa Sajou ni Utau

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 04 Novembre 2016

L'infiltration du noûs Skylos s'est faite au prix de nombreuses morts, mais Ohni, ayant perdu le contrôle de son saimia suite à la disparition de Niby, a pu provoquer le naufrage du navire ennemi, éloignant par la même occasion la menace apathoia. Toutefois, la vie normale n'a pas le temps de reprendre sur Phaleina, car la "Baleine de glaise" voit s'approcher un nouveau navire venu d'un pays inconnu. Ami ? Ennemi ? Seule la rencontre avec Roxalito, le chef du navire, le dira... Pendant ce temps, Chakuro, lui, retrouve l'énigmatique Emma, prête à la plonger dans une part du passé de la "Baleine de glaise".

Que ce soit sur sa jaquette que ne renierait pas Gustav Klimt, ou à l'intérieur où les planches riches, contemplatives et aux designs travaillés bluffent de nouveau, Abi Umeda captive à nouveau de par l'ambiance indescriptible que dégage son récit, pourtant plus calme ici que dans le tragique volume 4. Mais cet aspect plus calme permet surtout à la mangaka étoffer considérablement son univers, par le biais de trois axes principaux.

Tout d'abord, l'arrivée sur la "Baleine de glaise" du dénommé Roxalito et de ses troupes , qui dit se ficher des différences culturelles et accepter les habitants de la baleine tels qu'ils sont... Mais est-ce tout à fait le cas, ou alors ce nouveau venu nourrit-il certaines ambitions ? Peut-être se laissera-t-il toucher par le désir de Suoh et des autres habitants de l'accueillir on ne peut plus pacifiquement, dans l'espoir de trouver ici non pas une nouvelle menace pour leur vie, mais bel et bien un allié, un ami. Une chose est sûre : l'arrivée de Roxalito permet d'éclairer pas mal de choses sur l'état du monde.

Ensuite, il y a le "voyage" de Chakuro dans une facette du passé de la "Baleine de glaise", point de départ de plusieurs informations qui ne cesseront ensuite de s'enrichir via différents événements et plusieurs révélations. Il reste des choses à dire sur le passé de ce mystérieux navire, mais enfin nous voici avec un peu plus de réponses concrètes.

Enfin, une partie du volume se consacre au retour d'Orca au sein de l'Empire, le commandant en chef des troupes apathoia devant désormais assumer sa défaite... à moins qu'il ne trouve une parade révélant beaucoup de choses : le choix de l'Empire de contrôler les émotions du peuple pour mieux le contrôler sous prétexte que ces émotions humaines ne provoquent que heurts et disputes, le conflit dans lequel est engagé ce même Empire... mais aussi l'ambiguïté d'Orca, personnage à la noirceur certaine, mais aussi ambivalent. Il milite pour la répression des émotions du peuple, mais côtoie des gens qui ont des émotions et rit avec eux... Nul doute que le frère de Lycos n'a pas fini d'intriguer.

Il y a pas mal d'autres choses qui intriguent : le retour d'un personnage que l'on pensait disparu, les révélations sur le noûs, sur le rôle des Daimona et sur celui des kokalo, la présentation succincte des deux factions du gang des taupes, la connotation religieuse de nombreux termes, la perspective d'un véritable voyage qui commence enfin pour la baleine et ses habitants... et, bien sûr, l'information assez terrible sur la source du saimia qui fait flotter Phaleina, et qui rend encore un peu plus dure la relation des habitants avec ce navire qu'ils chérissent tant...

En somme, ce cinquième tome est un peu celui des révélations et de l'ouverture sur un monde plus vaste dont il reste beaucoup à découvrir. Abi Umeda reste globalement bien maîtresse d'un récit qui continue de fasciner.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs