Enfants de la baleine (les) Vol.22 : Critiques

L'empereur Skia est parvenu à investir le corps de Chakuro, et cherche à entièrement l'utiliser pour déclencher son fameux cataclysme censé révolutionner ce monde. L'ultime massacre semble proche et quasiment inéluctable, mais c'est sans compter sur les enfants de la Baleine de glaise et sur les habitants de Kivolos, qui tâchent d'unir leurs forces pour trouver comment contrer l'ennemi et sauver les personnes qu'il manipule ou qu'il possède en otages...

Concrètement, le plan est assez simple: tout en essayant d'attirer Satanas jusqu'à la vallée de Hashita pour l'y endormir, une équipe "protection" devra veiller à ce que les humains ne meurent pas face à l'ennemi, et une équipe "sauvetage" devra tenter de voler à la rescousse de Chakuro de Shuan et des otages, si tant est que ce soit possible. Et même si, dans le déroulement, il y a pas mal de choses intéressantes à retenir notamment grâce au rôle de différents personnages (la rédemption d'Atsali qui tâche désormais de guider Lycos, l'alliance d'Ohni avec les jumeau qui furent autrefois ses ennemis, le désir d'Orca, Kannavi ou encore Itia d'assumer leurs responsabilité en tant qu'anciens membres de l'Empire...), il faut bien avouer qu'Abi Umeda, au vu de son casting très riche, peine à bien faire ressortir la place et le rôle de tout le monde et s'éparpille un peu trop, au point que l'on peine à resituer certains visages qui étaient jusque-là très secondaires.

Néanmoins, malgré une première partie de tome qui est alors un poil confuse dans sa narration (on saisit très bien les grandes idées, mais certains rôles sont moins marquants/intéressants), le fait est que la mangaka reste bien fidèle à ce qu'a été son oeuvre jusqu'à présent: l'action en elle-même compte beaucoup moins que l'attachement à des personnages qui, pour beaucoup, continuent d'agir avec leurs convictions, généralement celles de ne pas être le jouet du destin tragique qu'on veut leur donner. ils veulent vivre comme ils le souhaitent, tout simplement. Et pour ça, ils doivent réussir à préserver ce en quoi ils tiennent, que ce soit leurs proches ou le lieu où ils ont toujours vécu. Mais cela sera-t-il possible ?

En effet, alors que le plan de nos héros semblait suffisamment bien préparé, Abi Umeda semble vouloir rester assez cruelle avec eux jusqu'au bout, en amenant de nouveaux imprévus, d'ultime rebondissements certes un brin prévisibles (on s'attendait tout à fait à ça de la part du principal personnage concerné) mais dont la portée dramatique est particulièrement efficace. Ajoutons à ça de nouvelles merveilles de designs de la part de l'autrice, et l'on reste facilement accroché à la lecture malgré ses quelques limites, avec une profonde envie de découvrir, dans le 23e et dernier tome, le destin qui attendra ces personnages auxquels ont s'est bien attaché au fil du temps.