Enfants de la baleine (les) Vol.20 - Actualité manga
Enfants de la baleine (les) Vol.20 - Manga

Enfants de la baleine (les) Vol.20 : Critiques

Kujira no Kora wa Sajou ni Utau

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 27 Mars 2023

Alors que Chakuro et les siens espéraient trouver enfin le havre de paix tant espéré à Kivotos, le sort les rattrape une nouvelle fois, dès lors que l'Empereur débarque pour semer un véritable désastre, dans son optique de révolutionner le monde. Bien sûr, alors que la tragédie frappe à nouveau en menaçant autant Kivotos que la Baleine de glaise, l'heure est venue de cerner encore plus les motivations exactes de l'Empereur: selon lui, un être parfait est un être dont le coeur ne commet pas d'erreur, et qui pour cela doit être uniformisé avec tous les autres coeurs. Les êtres humains sont imparfaits car leurs coeurs sont différents les uns des autres... mais n'est-ce pas justement la pluralité des émotions qui fait l'essence-même des humains ? Deux visions s'opposent clairement, alors, entre L'Empereur et Chakuro, ces deux garçons qui se ressemblent si étrangement sur le plan physique... et ce n'est sans doute pas un hasard, comme va nous le faire comprendre la suite du tome, dès lors que l'Empereur, après avoir capturé Chakuro et Lycos, entreprend de partager avec notre héros ses "archives"...

En tant qu'archiviste, que gardien de la mémoire des siens, Chakuro confirme ici sa place à part, dès lors que l'Empereur commence à lui faire remonter ses souvenirs, sa longue expérience concernant les parts de lumière et d'ombre du coeur et des émotions des hommes. L'heure est venue pour Abi Umeda de commencer à nous éclairer grandement sur ce qui a poussé l'Empereur à raisonner comme il le fait aujourd'hui, et cela dévoile également pas mal de nouvelles choses sur le passé de Phaleina en tant que navire de guerre, l'irruption des noûs, la façon dont ils ont pris consistance et en sont arrivés à se nourrir d'émotions, le cas d'Anthropos... et, surtout, la naissance d'un être à part, synonyme d'espoir pour la possible coexistence entre les noûs et les hommes, à savoir Skia dont le parcours, mis en parallèle à celui de Chakuro (si lui est l'ombre, Chakuro est sa lumière), s'annonce captivant à suivre. Captivant, et forcément teinté de drame.

Car pendant que ces révélations ont lieu, la bataille bat son plein autour de Kivotos et de Phaleina, en offrant en permanence une atmosphère tendue où, on le sait bien avec cette mangaka, le drame pourrait frapper à tout moment. Face à des ennemis mystérieux qui se métamorphosent et qui jettent des projectiles enflammés, Suoh et ses nombreux camarades ne lâchent rien: que ce soit Ginshu, Roh et bien d'autres dont même Roxalito, ils agissent tous à leur échelle pour protéger ce en quoi ils tiennent, en particulier ce qui est leur pays natal. Et le cas d'Ohni en particulier capte beaucoup l'attention, dès lors qu'il se retrouve face à une vieille connaissance métamorphosée et qui semble être l'exemple parfait de l'être ayant tout perdu dans le tourbillon du noûs (souvenirs douloureux, regrets, etc), jusqu'à être devenu capable de se battre sans la moindre émotion, sans le moindre coeur, ce qui donne ici une vision assez effrayante de l'idéal de l'Empereur...

La série étant vouée à 'achever avec son 23e opus (celui-ci étant tout juste sorti au Japon il y a quelques jours), Les Enfants de la Baleine entre ici dans sa dernière ligne droite avec beaucoup d'intensité et de dramaturgie, entre les révélations faite du côté de Chakuro et de l'Empereur, et la bataille désespérée que mènent nos autres héros.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction