Enfants d'Hippocrate (les) Vol.5 : Critiques

Lors de l'opération de Tomomi, Hideki découvre que la nécrose de son abdomen s'est développée. Si la jeune fille est maintenant hors de danger, Maco se rend compte que son pronostic aurait pu lui coûter la vie. L'opposition entre Hideki et la politique de la clinique ne cesse alors de s'accroître, y compris lorsque ce dernier remet en question l'utilité du travail d'Aoba en tant que C.L.S...

Le sort de Tomomi est scellé dès le début de ce cinquième tome, et soulagera certainement les lecteurs attachés à la jeune fille. En fin d'opus précédent, Toshiya Higashimoto amenait une dose de suspense, et on apprécie que les retombées soient moins pour générer du drame que pour intensifier le conflit familial qui frappe les Suzukake. L'opération de Tomomi est un véritable élément déclencheur, surtout en ce qui concerne un Hideki dont la vision de la pédiatrie s'oppose toujours plus à celle de Maco, son jeune frère.

Ainsi, l'auteur continue de développer la trame dramatique concernant les deux frères et leur père, en revenant toujours un peu plus sur les graves éléments de leur passé. En ce sens, ce cinquième volume donne plus de place à l'intrigue principale, par rapport aux patients qui n'occupent qu'un rôle secondaire, soit le contraire de l'écriture des précédents volets. Mais la recette fonctionne, et ce parce qu'à travers le comportement de Hideki, c'est le personnage d'Aoba que le mangaka met en relief, donnant plus de caractère à cette jeune femme qui ne peut que s'attirer notre empathie. Un choix crucial s'impose à elle, dirigeant vers un sixième tome qu'on attendra avec autant de hâte que le présent volet.

Alors, Les Enfants d'Hippocrate reste un récit riche et humain, quand bien même les événements nous empêcheraient cette fois de prendre parti pour Hideki. Reste que l'ensemble demeure toujours habilement écrit et parsemé de jolis moments, tout en se renouvelant via une nouvelle intrigue de patient : Celle du jeune Ren, trop couvé par sa mère. Et une nouvelle fois, Toshiya Higashimoto conclut sur une note d'intensité, un cliffhanger qui accentue notre attente de la suite.

De nouveau, le récit pédiatrique de l'auteur du Bateau de Thésée sait nous porter et mener encore plus loin ses qualités. S'il fallait encore le préciser, l'œuvre nous happe par tous ses éléments, et sait toujours doser le drame afin de rester dans l'humain et ne pas tomber dans le pathos.