Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 03 Janvier 2024
Ce 7e volume s'ouvre sur un petit flashback: celui présentant la première rencontre entre Tomari et l'homme qui, dans sa jeunesse, a bousculé son existence: Yip Hung alias le "Vieux Dragon", puissant et particulièrement redoutable assassin. Bien que bref, ce retour en arrière cristallise assez bien la puissance qu'avait déjà cet ennemis quelques décennies auparavant, la peur panique qu'il avait inspiré à Tomori... et, dès lors, tous les efforts que ce dernier a effectué, pendant quarante années, en apprenant une multitude d'arts martiaux et en tâchant de mettre au point des techniques infaillibles dans l'espoir de vaincre un jour celui qui est en quelque sorte sa nemesis.
"De quoi le moustique a-t-il besoin pour l'emporter sur le dragon ? Pendant quarante ans, j'ai cherché la réponse à cette question."
L'affrontement entre Tomori et Yip Hung est alors, fort logiquement, celui qui prend le plus d'importance dans ce tome, et globalement Takashi Yomoyama le met efficacement en scène. Bien que l'auteur pèche toujours un peu dans ses approfondissements, il assure l'essentiel en terme de spectacle d'action, en proposant toujours un trait vif ainsi que des angles de vue bien choisis pour mettre en avant les mouvements de différents arts martiaux puis les éléments plus magiques/occultes, tout en proposant une narration assez soigné quand on a droit à des commentaires analytiques d'un narrateur externe.
Mais le duel Tomori/Yip Hung n'est, bien sûr pas le seul point d'intérêt, puisque les choses bougent aussi du côté d'autres personnages. Et s'il y aura de quoi ressortir déçus du duel ultra expéditif opposant la manipulatrice Vespa à Nue, on reste plus intéressés par l'ennemi qui se prépare à fondre sur Akira. Un ennemi qui a un lien passé avec notre héros, qui fait ressurgir la silhouette de sa mentor mystérieusement disparue, et que l'on découvre un peu plus dans une dernière partie de volume jonglant plus ou moins bien entre entre présent et passé. On sent que cet adversaire en particulier devrait poser des soucis par la suite au vu de son background et de ce qui se cache en lui, tout ceci n'empêchant toutefois pas l'auteur de glisser un peu d'humour (n'oubliez jamais de toujours bien lire les papiers de contrats avant de les accepter).
Avec toujours, en toile de fond, les petites références rapides à divers films, on reste sur une lecture qui défile vite et qui manque toujours d'un peu de substance pour vraiment marquer, mais qui assure encore avec efficacité le minimum pour nous maintenir accrochés et nous faire passer un assez bon petit moment de pur divertissement.