En scène ! Vol.17 - Manga

En scène ! Vol.17 : Critiques

Kenran taru grande scene

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 19 Novembre 2021

Entre les cours, les entraînements, les moments de vie, la découverte des objectifs de chacune ou même les ragots amoureux, l'intégration de Kanade au sein de l'école de danse londonienne se déroule bien, en particulier auprès de ses compagnes de chambre Rebecca, Evelyn et Keira, quand bien même cette dernière reste encore un petit peu distante à cause de ses désillusions passées. Mais déjà, les jeunes danseuses doivent se préparer à un événement de taille: le Royal Ballet prépare son spectacle de fin d'année, il s'agira de Casse-Noisette au sein de la Royal Opera House, et tous les élèves de l'école sont sollicités pour d'éventuels rôles ! Le groupe de Kanade n'échappe pas au casting lors d'un cours de danse où elle et les autres sont observés, et notre héroïne est bien décidée à briller le plus possible pour avoir une chance d'obtenir un rôle, même minime, dans ce spectacle qu'elle connaît déjà bien...

Ce casting est forcément au centre de l'attention dès le début du tome, tant il revêt une grande importance pour les danseuses et danseurs en devenir: après tout, obtenir un rôle même petit, cela signifierait danser avec les stars de la compagnie ! Et il n'en faut pas plus pour que la passion se ressente de plus belle en Kanade, une héroïne décidément toujours aussi attachante à suivre. Posture, écoute de la musique, souplesse, position des pieds... chacun remarque son aura éclatante et les nets progrès qu'elle a encore faits depuis le YAGP, mais cela sera-t-il suffisant pour obtenir un rôle ? Et qu'en sera-t-il pour Rebecca et les autres ? Bien sûr, on vous laisse découvrir le résultat, ainsi que tout ce qu'il pourra impliquer pour Kanade et ses camarades.

Cette étape passée, le tome ne va pas baisser en intérêt pour autant, en jouant sur différents créneaux.
D'un côté, Kanade doit s'entraîner en danse avec des élèves plus jeunes qu'elle, avec tout ce que ça implique: en tant que danseuse plus âgée, elle va devoir leur servir de guide, ce qui est plutôt nouveau pour elle, mais aussi tâcher de gagner leur confiance, ce qui ne sera pas forcément une mince affaire pour tous et en particulier pour la jeune Zooey... Est notamment mis en cause, son manque de connaissances sur les figures emblématiques de l'école londonienne, ce qui pousse notre héroïne à prendre conscience d'une chose: l'essentialité d'en apprendre plus, par respect bien sûr, mais aussi pour elle-même, ce qui nous vaudra notamment une certaine mise en avant de Margot Fonteyn, danseuse de légende déjà évoquée auparavant.
Et de l'autre côté, alors que Keira continue de préparer sa création chorégraphique pour le concours avec Kanade et Evelyn en vedettes, ses plans initiaux se voient quelque peu bousculés, tout d'abord par les garçons qui aimeraient y participer, puis par certaines déclarations maladroites de notre héroïne qui vont replonger la blonde du groupe dans ses fantômes et travers... Notre héroïne saura-t-elle réparer les pots cassés ? De ce côté-là, la lecture vaut avant tout le coup pour la mise en avant de Keira et du travail de chorégraphe, un travail différent de la danse en elle-même et pourtant tout aussi important. Kanade a l'occasion de découvrir en Keira une fille qui a sans aucun doute un univers intérieur riche, complexe et peut-être un peu sombre pour parvenir si sérieusement et précisément à concevoir les choses, à imaginer des mises en scène, à trouver les points forts de chaque danseur et danseuse afin d'en tirer parti... et pourtant, sans doute en partie à cause de ses désillusions passées avec ses précédentes camarades qui l'ont lâchée, le chorégraphe en devenir révèle un manque de confiance en elle que les propos maladroits de notre héroïne vont intensifier. Finalement, la passion et la franchise habituelles de Kanade ne seront sans doute pas de trop pour rectifier le tir, avec à la clé un possible rapprochement avec Keira, pour enfin briser la distance qui existait encore entre elles deux.

Cuvie soigne donc toujours autant son histoire, sous toutes les couture, pour nous offrir une plongée toujours aussi immersive et passionné dans cet univers de la danse. L'arc londonien continue d'aller crescendo, petit à petit, et ça ne devrait pas s'arrêter !
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction