Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 13 Mars 2025

Suite au retrait des Faux de l’Adoration, la Guerre de l’Éclipse s’est achevée de manière soudaine. Mais celle-ci laisse des traces indélébiles du côté de chaque camp. La contrée de Soteria se relève d’une telle épreuve tandis que les différentes maisons se replacent suite à ces sinistres événements. En leurs seins, l’Adoration ne semble jamais bien loin… Puis, les Égides encore en vie, malgré leurs prouesses sur le champ de bataille, sont au centre d’un événement inattendu : Pour ne pas avoir strictement obéi aux ordres durant ce tumulte, ils sont jugés par la Congrégation…

Il était évident que le verdict du tome précédent menait à une fin de la Guerre de l’Éclipse, celle qui nous tient en haleine depuis le troisième volume de l’histoire. Mais c’est un « après » très malin que nous propose Jay Skwar pour ce onzième opus, sous forme d’une grande transition anthologique de manière à resituer les forces en place, et même expliciter l’univers de la série et la structure du pays de Soteria.

Le tome se divise alors en différents actes, chacun d’eux revenant sur un point de vue. L’idée est de replacer les pions sur le grand échiquier de la série après le tumulte de la grande guerre, ce qui est aussi une occasion pour aborder davantage l’univers par ses grandes maisons, mais aussi donner des compléments d’information essentiels. Si de grandes zones d’ombre demeurent encore, ces nombreux focus aident à comprendre les enjeux et, surtout, donnent des personnalités et des objectifs à des personnages qui pouvaient apparaître comme de simples figurants jusque là. C’est notamment le cas du côté de l’Adoration dont les Faux gagnent en background, tandis que leurs focus respectifs aident à associer l’échiquier politique aux ambitions morbides du camp ennemi. Certes, de nombreux mystères demeurent encore et la trame regorge de zones d’ombres. Mais, suite à ce tome, une relecture de l’ensemble apparaîtra certainement un peu plus claire.

Le plus surprenant vient certainement de l’absence pure de Foa, le héros de l’histoire qui subissait une véritable tragédie en fin d’opus précédent. C’est par cette absence qu’on comprend davantage le rôle de ce volume, entièrement centré sur les figures, factions et groupes qui façonnent l’univers en dehors du héros, le tout s’achevant par un chapitre assez lourd de sens autour des Égides. De bout en bout, ce onzième tome aura fortement mis l’accent sur un pays corrompu où l’ennemi s’est hissé parmi les plus hautes sphères du pouvoir, faisant des héros de véritables parias, voire des anomalies. La scène du procès semble lourde de sens et permis de se pencher davantage sur la suite du récit. Car avec de tels guerriers en moins, c’est une porte ouverte pour de futures moissons qui ne pourraient être empêchées… Il y a donc de quoi être curieux de voir où cette traque aux Égides nous mènera !

Si Egregor a toujours été un récit assez exigeant, notamment par son grand nombre de personnages et de points de vue qui apportent de la richesse comme de la complexité à l’œuvre, ce onzième tome repose de nombreux éléments sur leurs rails, de manière à fluidifier notre compréhension de l’histoire. Nous sommes à deux tomes de la fin du premier grand arc de la série de Jay Skwar et Kim Jae Hwan, ce qui nous rend d’autant plus hâtifs de lire les opus à venir !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction