Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 11 Mars 2025

La Guerre de l’Eclipse semble doucement approcher de son dénouement, et ce peu importe le front sur lequel se jouent des événements d’ampleur. Wilda et Fara, cette dernière étant grièvement blessée, sont secourus in extremis par Lovec, un ménestrel itinérant qui semble savoir où trouver la personne la plus à même de sauver la jeune fille, sans se douter une seule seconde des conséquences de la rencontre à venir. En parallèle, la Fosse de la Damnation est le lieu d’un combat sans merci opposant Foa et sa mère, Kalina, à Erebos, le mystérieux homme masqué…

Les axes de scénario se font toujours plus nombreux tandis que le climax du premier grand arc d’Egregor approche de sa fin. Et si la bataille qui se déroule au cœur de la Fosse de ma Damnation est clairement celui qui retient le plus notre intention, pour son intensité et les multiples mystères qui y sont implantés, c’est par un segment différent que débute ce dixième volume : celui centré sur Fara et Wilda. Il en résulte un passage surprenant, que certains pourraient même qualifier de lunaire, dans lequel le salut de l’amie de Foa réside dans la rencontre entre un ermite entre le sage et le comploteur, capable d’éliminer ses hommes de main sans broncher au nom de ses expériences. A ce stade du récit, on se demande si cette rencontre n’a pas vocation à planter quelques germes pour la partie suivante de l’histoire, ce qui nous laisse forcément avec de fortes interrogations.

Ce prélude du volume laisse ensuite place aux continuité des différentes batailles, aussi bien du côté de la Fosse que de la Guerre opposant les Égides aux Faux en pleine mer, sans oublier le parcours de l’équipage de Skeggox au sein du repaire de l’Adoration. De fil en aiguille, les différents grands actes du récit se connectent dans une trame où révélations et rebondissements se font de plus en plus nombreux, donnant le sentiment de fortes avancées du scénario et d’un chemin vers la conclusion du premier arc qui s’affiche de plus en plus. Pourtant, plus que d’apporter des réponses concrètes et évidentes, Jay Skwar continue de planter quelques graines d’intrigue, donnant de la consistance aux backgrounds de certains personnages et poussant à se questionner sur l’importance narrative de ce qu’on a lu et de ce qu’on s’apprête à lire par la suite. C’est un exercice propre à Egregor auquel il convient de se soumettre : le scénario est clairement intéressant et pique sans cesse notre curiosité, mais il implique des éléments distillés tout le long. Au terme de cette première grande partie de l’histoire, dont on sait qu’elle surviendra au tome 13, relire l’ensemble du premier grand acte donnera très certainement une autre vision de l’œuvre.

Alors, le présent dixième volume demeure prenant dans sa globalité, amorce un virage plus intense et dramatique, ce qui va de pair avec des révélations dont on ne mesure pas totalement l’ampleur pour le moment. Et étant donné la conclusion émotionnellement forte de cet opus, il y a de quoi être curieux d’observer la manière dont le climax de ce premier cycle sera abordé.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15.5 20
Note de la rédaction