Egoistic Blue - Actualité manga

Egoistic Blue : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 17 Décembre 2012

On connait déjà l’auteur par son premier one shot paru également dans le Be x Boy avant de paraitre en relié : Open 24 hours a day. On avait d’ailleurs plutôt bien apprécié ce petit one-shot, plutôt mignon et bien agencé. Autant vous le dire tout de suite, ce n’est pas le cas de ce nouveau titre sorti en France. L’histoire est tout aussi simple que celle de son prédécesseur mais bien moins travaillées et bien plus précipitée. Harry est un prince grec qui a promis à son grand père d’épouser la descendante de la seule femme qu’il ait vraiment aimé, une japonaise. C’est pour cette raison qu’Harry se rend au Japon, dans un hôtel de luxe où il sait que sa cible travaille. Manque de chance pour lui, la personne en question s’appelle Chiaki Nakura et c’est un homme, manager pour l’équipe embauchée dans cet hôtel. En apprenant cela, Harry le prend à son service direct en l’obligeant à se comporter comme un garçon d’étage exécutant le moindre de ses désirs. Oui oui, le moindre. Jusqu’aux choses les plus répréhensibles, vu que Chiaki est gay et qu’Harry très beau. Ce dernier n’est pas supposé être attiré par les hommes, mais ON S’EN FICHE ! Après tout, tant qu’à coucher …


Chiaki est rapidement, très rapidement séduit par les yeux clairs d’Harry et ils en viennent rapidement aux mains et aux caresses. Chiaki a un sursaut d’intelligence du genre « mais moi je l’aime (AH BON ? Et depuis quand ? Si vite ?) mais lui ne m’aime peut être pas, je dois le repousser pour ne pas souffrir … ». Euh. Euh ? Oui oui les personnages sont tombés amoureux en deux jours et approximativement dix pages, sans aucune raison, sans se connaitre, sans même savoir ce que l’autre en pense. Autant dire que c’est un peu pitoyable et profondément décevant de la part de l’auteur. On se fiche donc totalement de cette histoire d’amour bâclée, précipitée, rendue inintéressante par le je m’en foutisme des émotions des protagonistes, qui sont vite oubliés. Si Chiaki avait noté les défauts d’Harry, et notamment son arrogance, il n’en a maintenant plus rien à faire et se moque bien de qui il est tant qu’ils sont ensemble. On se désole de si peu de considération pour le sentiment amoureux, et les choses ne vont pas vraiment en s’arrangeant dans les chapitres suivants. Vers a fin de l’opus, Chiaki est même considéré comme un trophée sexuel qu’on refuserait de laisser sortir à la vue du monde. Il est enfermé dans sa cage doré et ne peut prétendre à rien d’autre que de satisfaire les envies d’un prince. Tout ça pour en arriver là, franchement Chiaki n’a aucun amour propre quand il s’agit d’amour … 


On notera qu’une seconde histoire est développée, celle du serviteur d’Harry. A vrai dire, et même si le sujet n’est pas mal traité avec un personnage principal intéressant de désinvolture et de franchise, on aurait préféré que l’auteur s’abstienne : cela coupe la relation principale sans développer assez cette secondaire. C’est malheureusement un défaut classique des one-shot BL, qui développent toujours une autre piste au cas où la première ne plaise pas à tous. Fâcheuse habitude, qui a le don de gâcher la lecture et de souvent décevoir par un manque de profondeur des deux côtés. Les dessins sont très esthétiques, et apportent beaucoup à la qualité globale du tome. Les traits sont fins mais dégagent une impression de rondeur et de douceur agréable, les détails sont clairs et malgré quelques défauts de proportion (sur les doigts notamment), on retient surtout la maitrise du trait, la capacité à bien différencier les personnages ... mais également les expressions un peu exagérées que l’auteur donne parfois, rendant tout un cran au dessus de l’expression qui conviendrait. Une mangaka qui parvient à sauver la fadeur de son histoire par une qualité graphique intéressante et esthétique. Dommage que le scénario ne suive pas vraiment, cette fois..


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs