Edens Zero Vol.1 - Actualité manga
Edens Zero Vol.1 - Manga

Edens Zero Vol.1 : Critiques Dans le ciel de Sakura

Edens Zero

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 20 Septembre 2021

Chronique 2 :

Hiro Mashima est sans aucun doute une pointure du shônen d'aventure actuel, dont certaines de ses œuvres sont aussi appréciées que critiquées. Si Rave, son premier gros succès, met généralement les lecteurs d'accord, c'est bien Fairy Tail qui équilibre la balance entre adorateurs et détracteurs. Dans tous les cas, l'aventure de Natsu fut un véritable succès, y compris chez nous, et il paraissait impossible que le mangaka s'arrête dans sa carrière. A vrai dire, le peu de délais entre Fairy Tail et sa série suivante est même étonnant. L'artiste ne s'est accordé qu'une petite année de répit environ, puisque c'est en juin 2018 sa nouvelle grande œuvre : Edens Zero. Côté prépublication, il reste fidèle à la revue qui a hébergé ses histoires phares, le Shônen Magazine de la maison Kôdansha. Et en France, c'est Pika (éditeur des divers mangas de l'auteur, exception faite de Rave) qui s'empare des droits pour une parution dite « simulpub », précédent les sorties reliées des volumes.

Accompagnée de Happy, son chat doué de parole, Rebecca est en voyage pour faire des millions de vue sur B-Cube, un système de projection vidéo sophistiqué. Leur quête les mène sur l'île de Granbell, lieu qui accueille un gigantesque parc d'attraction dirigé par des robots exclusivement. Eux qui n'ont pas eu de visiteur depuis un long moment, l'heure est aux fesvités ! Sur place, Rebecca et Happy sont la connaissance de Shiki, humain élevé parmi les machines. Mais lorsque la situation tourne au vinaigre, l'adolescent montre des pouvoirs impressionnants, et s'en sert pour tirer sa nouvelle amie d'un bien mauvais pas. La b-cubeuse décide d'emmener Shiki en voyage, avec elle, pour lui faire découvrir un monde dont il n'avait pas connaissance : Granball n'était finalement qu'une petite planète dans un vaste cosmos qui n'attend que d'être découvert par le garçon !

Sous des airs de démarrage « dragon ballien », le début d'Edens Zero fait ressortir dès ses premières pages la patte de Hiro Mashima. Le mangaka partant souvent sur des bases légères, c'est un premier chapitre haut en couleur, bien que non démuni d'un rythme effrené qui survient peu à peu, qui nous est offert. Un premier épisode presque trompeur même, puisque l'univers présenté est faussé par une réalité plus surprenante, dévoilée en toute fin de ce premier épisode. Dès lors, c'est dans le space-opera que la dernière série en date du maître verse, même si ce dernier préfère humblement l'appellation « space fantasy » du fait qu'il utilise avant tout des mécaniques qui lui correspondent, sans s'inspirer des codes de la SF.

Et ce mélange fonctionne plutôt bien, pour peu que les ambiances légères de Hiro Mashima nous atteignent. Car le mangaka montre une nouvelle fois son amour de la thématique de l'amitié qui devient un vrai leitmotiv de son héros, Shiki, prêt à faire copain copain avec tout le monde. Sous cette naïveté se cache un protagoniste djéà très attachant, privé de compagnie humaine depuis ses plus jeunes années et qui veut aujourd'hui rattraper le temps perdu. Un héros avide de découverte donc, dont l'amitié avec la jolie Rebecca fonctionne, et dont les objectifs commun permettent illico le début d'un voyage dans cet univers qu'on attend de découvrir avec une certaine curiosité. Car peu à peu, plusieurs mystères entre en jeu, et on sent que l'auteur ne va pas aller de pérégrination en pérégrination à l'aveuglette. Il a un but à accomplir, et visiblement une mythologie à traiter, ce qui rend confiant quant à la suite de l’œuvre.

Chose amusante, on remarque aussi la manière de l'artiste de réutiliser des designs de personnage et de ses mascottes. Un nouveau Happy fait donc partie du trio central, tandis que Plue de Rave trouve le moyen de s'intégrer aux planches, avec un petit running-gag qui fera rire celles et ceux qui se rappellent de l'aventure de Haru. Pour l'heure, cela reste modéré, d'autant plus que ces jeux de parallèle font aujourd'hui partie de l'ADN de l'auteur. Tant qu'il montre de l'inventivité dans les autres aspects de son récit, la sauce prend, et c'est ce que semble privilégier ce début d'Edens Zero... à condition que la suite honore ces promesses, bien entendu.

Alors, les appréciateurs du style de Hiro Mashima se trouveront en terrain connu, quand bien même l'auteur s'éloigne de la fantasy pure pour davantage aborder les explorations spatiales, à grand renfort de technologies robotiques. Cela ne l'empêche pas de rester dans une forme de fantasy, à base de pouvoir et de mythes, pour un cocktail dont on est curieux de voir les richesses. Un premier volume dynamique et bon enfant, qui sait planter son univers tout en attirant notre intérêt vers de possibles subtilités et autres mystères.


Chronique 1 :

Hiro Mashima! Un nom que désormais tout lecteur de manga se doit de connaître! Il est le papa de Rave, titre qui en son temps avait pour objectif de concurrencer One Pice, mais il est aussi et surtout le papa de Fairy Tail et de son univers étendu, un titre qui fut un immense carton tant au Japon qu'en France, qui a connu de nombreux spin off et qui reste encore une référence shonen.
A peine Fairy Tail se terminait qu'il annonçait déjà travailler sur un autre titre...et il n'aura pas fallu attendre longtemps avant de voir le titre en question débarquer! Mashima semble être un véritable bourreau de travail et n'a pas l'air pressé de s'accorder un peu de repos...tant mieux pour nous!
Mais cette fois l'auteur va nous surprendre (en parti du moins) puisqu'il va quelque peu s'éloigner de la fantasy qu'il affectionne tant en tentant de nous proposer quelque chose de différent...est ce que cela va fonctionner? L'avenir nous le dira!
C'est sans surprise qu'on retrouve l'éditeur Pika pour nous proposer ce nouveau titre de Mashima, il aurait été impensable pour eux de lâcher une telle opportunité!

En route pour une nouvelle aventure riche en surprises!

Rebecca est une jeune "B-cubeuse" qui propose des vidéos sur une plateforme de partage; accompagnée de son chat volant parlant, Happy, elle est à la recherche de la meilleure vidéo possible pour atteindre plusieurs millions de vues, elle va pour cela se rendre sur l'île de Granbell, qui n'est autre qu'un immense parc d’attractions géant peuplé de robots totalement autonomes!
Mais l'île en question est abandonnée depuis plusieurs décennies et elle se retrouve étant la seule humaine. Pourtant elle va faire connaissance de Shiki, un garçon sauvage qui vit seul avec les robots depuis toujours.
Les machines qui viennent juste de se réveiller vont alors devenir agressives et tenter de tuer Rebecca. Shiki va alors la protéger et démontrer d'incroyables capacités provenant d'une magie ancienne. Ils vont être contraints de quitter l'île et c'est ainsi que débutera la longue aventure de nos héros qui vont rentrer dans une guilde d’aventuriers et partir en quête de missions qui leur permettra de connaître la gloire!

Au premier regard on reconnaît sans peine le style de Mashima, à tel point que les personnages pourraient être interchangeables d'une série à l'autre: celle qui ouvre le bal, à savoir Rebecca est un clone de Elie de Rave ou de Lucy de Fairy Tail, quant à Shiki, il pourrait bien être le frère de Natsu ou encore de Haru. Le changement vient des cheveux: après un héros aux cheveux gris, un autre aux cheveux orange, nous avons ici un brun. Mais à bien y regarder, Shiki se présente plus comme un habile croisement de Natsu et de Grey, tous deux issus de Faity Tail! C'est le style de l'auteur après tout, tout le monde n'est pas capable de se réinventer à chaque titre.
Mais est ce que les similarités s’arrêtent là? Pas du tout: on va jusqu'à retrouver Happy qui va jusqu'au porter le même nom que dans la série précédente de l'auteur, et on va également retrouver Plue...la passion pour les mascottes de Mashima va donc perdurer encore...tant pis!
On va également croiser un clone de Erza, qui se nomme...Erzy... A ce stade on se dit, qu'au delà du fan service l'auteur se fout un peu de nous. D'ailleurs ce personnage, en bon pirate de l'espace n'est autre qu'une fusion de Erza et d'Albator (ou Harlock...désolé, génération 80)...

Au niveau des personnages il semble évident que l'auteur ne s'est pas foulé, au niveau du design mais également au niveau des caractères, Shiki s'avérant être exactement comme Natsu...bien que ce soit assez commun dans les shonens du genre.
Et tant qu'on en est aux références, impossible de ne pas penser à la rencontre Goku / Bulma quand on découvre les premières pages de ce premier tome avec la rencontre Shiki / Rebecca!

Où se trouve l'originalité alors? Dans l'aventure! J'ai mentionné l'espace auparavant? Et bien oui, l'auteur va ici s'éloigner d'un classique titre de fantasy en nous proposant une aventure à plus grande échelle, qu'il baptisera lui même de la science fantasy! La cadre va donc grandement changer et on doit s'attendre à des surprises, Mashima prenant lui même le risque de sortir de sa zone de confort (il n'a jamais rien fait d'autre que de la fantasy).
La surprise est grande mais cela vient titiller notre curiosité et s'avère particulièrement stimulant; il faudra attendre sur le long terme si cela tiendra la route!
Mais que les plus sceptiques se rassurent, Mashima déclare lui même qu'il n'est pas un grand spécialiste de la SF et qu'il continuera de tout justifier par la magie, d'ailleurs on la retrouve déjà dans son concept d'Ether qui évoque la encore Fairy Tail

Pour ce qui est des concepts que l'auteur va explorer, le premier à nous être présenté est celui de la plateforme B-cube où sont diffusées des milliers de vidéos. Mashima s'amuse ici à critiquer Youtube, sa superficialité cette incessante recherche de vues quitte à proposer n'importe quoi... Difficile de dire s'il exploitera davantage cela où s'il s'agit juste d'un petit clin d’œil amusant, mais force est de constater que cela ancre le titre dans un univers avec des problématiques très contemporaines...

Assez rapidement, après des rapides chapitres d'introduction et de présentation des personnages et de l'univers, nos héros vont se lancer dans une quête de grande ampleur, partant à la recherche d'une divinité séculaire mythique! A partir de là il faut alors s'attendre à voir le petit groupe de nos héros s'agrandir, d'autant que Mashima lui même s'amuse à faire référence aux jeux de rôle avec un Shiki qui cherche un soigneur, un guerrier, un mage... D'ailleurs le titre, malgré ce coté space opéra, va utiliser de nombreuses références à la fantasy, et notamment aux jeux de rôles...Mashima s'éloigne de sa zone de confort, mais pas tant que ça non plus!

Un univers original à défaut d'être totalement novateur, une quête qui nous promet de belles aventures, des personnages qui à défaut d'être originaux sont amusants et séduisants, et puis l'art de Mashima pour raconter des histoires et nous faire voyager dans des mondes riches et plus complexes que certains ne veulent le croire!
Pas le meilleur début qu'on ait vu, pas le premier tome le plus percutant qu'on ait pu lire mais un début prometteur et intrigant...à suivre donc!
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

14.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs