Eden Vol.6 - Actualité manga
Eden Vol.6 - Manga

Eden Vol.6 : Critiques Convalescence

Eden

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 24 Mars 2010

Après avoir vu sa petite soeur enlevée et sa mère criblée de balles, Elia rencontre des problèmes avec la police. Il est recueilli dans un bar à prostitués, géré par Helena, rencontrée alors qu'Elia se trouvait encore avec la troupe de Nazarbaief...

Terminés les conflits armés et les batailles ultra-dynamiques : Hiroki Endo fait de son manga un polar où se nouent diverses intrigues entre cartels de la drogue, organismes politiques, police judiciaire... Il semblerait même que l'auteur ait oublié que ce monde est ravagé par un virus ! Ce changement radical étonne mais s'avère appréciable et se fait tout à fait naturellement. On entrevoit encore ici tout le talent narratif de l'auteur, qui change de ton et de genre comme si de rien n'était.

Le récit prend donc place dans une métropole d'Amérique du Sud. Elia retrouve des amis de son père Enoa, notamment Tony, le bras droit d'Enoa. Le personnage d'Elia évolue considérablement, à travers les violences exercées contre lui, à travers sa réflexion sur son passé, à travers sa volonté de changer les choses autour de lui. Un adolescent d'une maturité étonnante, jamais exagérée, que l'on apprécie de voir en train de tenter quelque chose pour changer le sort de ses congénères. Helena se révèle aussi être un personnage intéressant, une prostituée n'ayant plus aucune foi dans l'homme adulte mais faisant preuve d'une douceur remarquée envers ses pairs. L'auteur montre qu'il ne sous-estime aucun de ses personnages.
Pour ce changement de cap, Hiroki Endo introduit de nouveaux personnages alambiqués : Pedro, trafiquant de drogues hyperviolent, Manuela, prostituée junkie, et Cesy, sa fille. L'auteur s'intéresse aussi aux policiers sud-américains, semblant être les derniers justiciers existants dans un monde chaotique.

Derrière un nouvel habillage de polar social dénonçant le cercle vicieux pauvreté-corruption/prostitution-drogues, l'auteur continue d'explorer son univers et d'enrichir le panel de personnages.

Des planches ultra-réalistes sont visibles : favelas, murs sales et chaleur, terrain de foot en terre, métropole perdue dans les hauts plateaux sud-américains... Le travail de documentation et d'ambiance est très efficace, on s'y croirait ! Attention, la violence sous toutes ses formes n'a pas disparu. Vu le monde où l'auteur nous entraîne, ce serait étonnant.

On perd de vue l'objectif de sauvetage de la soeur d'Elia, le rétablissement de sa mère et l'existence du virus, mais au vu de ce qui est proposé, nul doute que l'auteur sait où il va, et y fonce de bien belle manière !


Rogue


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
RogueAerith
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs