Eden Vol.10 - Actualité manga
Eden Vol.10 - Manga

Eden Vol.10 : Critiques Action idiote, absurde et admirable

Eden

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 20 Avril 2010

Après la destruction du village où Marie-Anne Ithak et Kenji avaient trouvé refuge, la chef Ouïgour est hantée par la vengeance. Mais ayant connaissance d'un attentat fomenté par des membres de sa minorité pour répondre au Propater, elle décide d'échapper au Nomad et d'arrêter ses anciens compagnons seule. Kenji se lance alors à sa recherche.

Concluant l'arc portant sur l'indépendance du Ouïgour, ce tome 10 en ouvre un nouveau consacré à la résurgence du virus et à l'enquête internationale visant à résoudre la mort du policier Leonardo Pessoa et sa compagne Helena, ex-petite amie d'Elia.

Les chapitres portant sur la réapparition du virus sous une nouvelle forme sont assez complexes à suivre mais passionnants. Mais l'on apprend davantage sur un personnage rencontré lors des premiers tomes et dont on avait pas le moins du monde saisi l'identité.
Les chapitres portant sur la mort du policier Pessoa donnent lieu à des alliances improbables entre ceux qui travaillent dans l'ombre et des fonctionnaires s'apercevant que leur administration est corrompue. Elia, souhaitant venger Helena, souhaite s'allier avec l'ancienne coéquipière de Pessoa, la caractérielle Myriam Alona. L'auteur en profite pour glisser un flash-back sur ce personnage afin d'enrichir sa psychologie dès son apparition. Les scènes de sexe et de violence sont encore une fois très nombreuses.

A noter en fin de tome la présence d'un lexique très surprenant créé par l'auteur. Celui-ci se compose de plusieurs éléments : une définition des termes intervenant dans l'univers du manga, une généalogie de la famille Ballade, une chronologie des événements et une carte géopolitique de l'année 2112. La chronologie des événements du manga est un indispensable pour bien saisir la cohérence du récit. De plus, la définition des termes et la carte géopolitique enrichissent considérablement le manga. L'auteur utilise des notions existantes (le Vatican, les nettoyages ethniques) et les mêle à des institutions fictives qu'il a créé de toutes pièces (Alliance islamique, fédération du Propater...). D'un point de vue géopolitique, le monde créé par Hiroki Endo est saisissant de réalisme : les conflits interethniques se sont renforcés, la globalisation est partout, les nanotechnologies ne concernent que les riches, la drogue et la prostitution font l'objet d'une déréglementation totale. On tient là un véritable récit d'anticipation qui n'a rien à envier au meilleur du cinéma et de la littérature de science-fiction américains. Ce lexique est une véritable pépite d'or intervenant à un moment adéquat, en milieu de série.

Ce tome 10 est donc très riche : fin de l'arc sur les Ouïgours, résurgence du virus, réapparition d'anciens personnages et nouvelle enquête, des scènes d'action ultradynamiques intervenant çà et là. Une telle variété de situations, mêlée à des environnements et un univers général réalistes, font de ce dixième tome un des meilleurs de la série montrant tout le talent de l'auteur dans la conduite du récit. Une telle diversité, il faut savoir la maîtriser pour ne pas perdre le lecteur, et Hiroki Endo le fait à merveille !


Rogue


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
RogueAerith
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs