EX-Arm Vol.10 : Critiques

Ex-Arm s'est récemment achevé au Japon, et maintenant que la série est bouclée il faut espérer que la publication française accélère un peu le rythme pour la dernière ligne droite. Car mine de rien, pas moins de 8 mois se sont écoulés entre la sortie du tome 9 et celle de ce 10e volume, et sur un récit de ce type ça paraît un peu longuet et peu propice à l'immersion.

Quoi qu'il en soit, on retrouve ici nos héros dans leur lutte au sein de la "vente aux enchères" d'ex-arms orchestrée par l'énigmatique commissaire-priseur. Une vente aux enchères qui a pris des allures de "death game" où, bientôt, il ne reste plus que trois grandes forces en action: Al Jarde, qui peut désormais compter sur l'aide d'Alma, la Hanoï Firm avec Lean Varius sur le terrain, et bien sûr la Jinkokusha de Gaho Hayama et Midori, placée sous la protection de la police dont Minami.

Dans un premier temps, les affrontements se poursuivent de façon plutôt classique mais assez efficace, avec l'exploitation assez correcte de figures comme le redoutable Lean, et une tension supplémentaire amenée par la destruction de la cachette de Gaho et Minori et leur disparition. Le trait léché et vif de Shin-ya Komi n'a pas trop de mal à entretenir le divertissement, même si le rendu de l'action reste plutôt standard. Mais dans tous les cas, cela nous amène assez bien vers une suite qui gagne en intérêt, dès lors qu'entre en scène une nouvelle force adversaire, en marge de toutes les autres, et qui va pas mal secouer le récit: "ß". Qui se cache derrière ce nouvel adversaire ? Quel est son but ? Son opposition au commissaire-priseur ne va pas manquer de placer nos héros dans une situation délicate, coincés entre deux choix dont aucun n'apparaît parfait. Mais c'est plus encore les révélations qui sont faites au sujet de ce fameux "ß" qui relancent la machine, car Akira, qui repasse à l'action en compagnie d'Ygg, n'a alors jamais semblé aussi proche de la vérité qu'il recherche concernant l'attentat des JO et la destruction de Tokyo.

Ajoutons à cela ce qui semble se préparer d'inquiétant du côté du Comité pour la reconstruction, ainsi qu'une dernière page marquée par un nouveau drame, et on obtient un divertissement SF certes perfectible par certains aspects et quelques grosses ficelles narratives, mais qui continue sans problème de faire le job.