Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 26 Novembre 2009
Rien, absolument rien ne laissait présager un tel tournant dans la série, jusqu’à l’apparition de cette couverture, où l’on découvre un Rin bien plus grande, et surtout Daikichi remplacé par un jeune garçon du même âge que la demoiselle, et qui n’est autre que Koki. On comprend alors bien vite que le temps a passé, à une vitesse folle. L’auteure a sans doute senti que sa série pouvait plonger à tout moment dans la redondance, et change ici brusquement la donne. Ce bond de dix ans sera-t-il salvateur ou destructeur ?
L’ouverture de ce cinquième opus a vraiment de quoi déstabiliser ! En effet, découvrir que la jeune fillette mignonne a disparu au profit d’une très charmante demoiselle est assez déroutant, mais les changements ne s’arrêtent pas là. Koki, son ami d’enfance, est devenu lui aussi un séducteur, légèrement rebelle sur les bords, mais toujours amouraché de son premier amour de jeunesse. Reina, quant à elle, est devenue une fille assez superficielle, contrastant avec le naturel de Rin. On se rend compte bien rapidement que cette génération a supplanté la précédente, et peut-être un peu trop ! L’auteur se concentre en effet surtout sur la relation ambiguë entre Rin et Koki, qui ont des sentiments l’un pour l’autre mais qui ne savent pas les exprimer de la meilleure des façons. Leur histoire devient alors un peu redondante et il est dommage qu’elle occulte les autres personnages.
En particulier, c’est Daikichi, notre Drôle de Père, qui a pourtant le rôle titre, qui fait les frais de ce changement d’époque. Souvent évoqué, mais rarement présent à l’image, on regrette également qu’il n’ait absolument pas évolué en dix ans, que ce soit au niveau de son apparence comme de son comportement ! Quelques flashbacks en fin de volume viendront heureusement prouver qu’il s’est passé quelques évènements assez marquants, mais trop vite retombés dans l’oubli.
Pour l’heure, le choc de la transition reste assez rude et il faudra encore un petit temps d’adaptation pour apprécier cette nouvelle époque à sa juste valeur. La série ne perd pourtant pas en qualité, et garde son point de vue objectif sur ses héros toujours aussi attachants, même si leurs romances laissent une légère impression de déjà-vu. Espérons simplement que cette œuvre ne perde pas son identité !