Drifters Vol.1 : Critiques

Drifters

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 23 Mai 2011

Ayant connu le succès avec sa précédente série aux traits si marqués, Kohta Hirano nous revient avec sa nouvelle réalisation qui s’annonce tout aussi déjantée et extrême : Drifters !

Shimazu Toyohisa, jeune samouraï, prend part à la bataille de Sekigahara, et alors qu’il est sur le point de mourir, il se retrouve projeté devant un homme qui visiblement va décider de son sort et l’envoi dans un monde étrange peuplé de créatures qu’il ne connaît pas.
Très vite il rencontrera d’autres personnes qui comme lui ont été projetés dans ce monde…des samouraïs comme lui dans un premier temps (mais d’autres époques) puis d’autres guerriers dont il ignore tout ! Et parmi ses guerriers il va retrouver le célèbre Oda Nobunaga…
Une guerre se prépare entre deux clans possédant des « Drifters », de valeureux guerriers ayant traversés les époques !

Avec un pitch pareil, on devine très vite que l’auteur va se faire plaisir et faire de sa nouvelle série un véritable fourre tout où il pourra à loisirs laisser libre cours à ses envies. Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises, puisque le monde dans lequel va se dérouler cette bataille hors du temps est un monde d’Héroic Fantasy peuplée d’elfs, de nains, de hobbits…C’est certain l’auteur a bel et bien l’intention de se faire plaisir en piochant dans toutes les références qui lui plaisent, peu importe la cohérence globale. Et pourtant aussi étrange que cela paraisse, en mêlant tous ces éléments la cohérence se crée d’elle même, on découvre un univers totalement barré, violent, étrange mais qui semble se tenir…c’est justement le mélange des genres qui vient lier le tout !

Rien que le héros sort des sentiers battus ! Certes nous avons droit à un jeune samouraï voulant faire ses preuves, mais ici point de jeune inexpérimenté, non, ici le héros est un tueur sanguinaire prenant plaisir à massacrer ses adversaires. Si il possède un sens aigu de la justice, il l’applique de manière bien radicale. On retrouve donc là l’univers violent et trash de l’auteur ce qui ravira pas mal de monde.
Aux cotés de ce jeune héros, l’auteur a été pioché un peu partout : des samourais légendaires de la culture populaire Japonaise tel que Oda Nobunaga (il fallait oser) ; le jeune Nasu no Yoichi, samouraï du 12e siècle ; mais aussi des personnages de l’histoire connus hors du Japon tel que le général Romain Scipio l’Africain, le stratège Hannibal Barca ou plus récemment la Horde sauvage avec à sa tête Butch Cassidy et Billy the Kid (qui ne faisaient pas parti de la Horde Sauvage dans les faits)…ajoutez à cela un célèbre aviateur Japonais de la seconde guerre mondiale et vous voyez qu’il y a de quoi faire !
Mais bien évidemment pour qu’une telle équipe de héros puisse être mise en valeur, il faut des adversaires de la même trempe, et donc l’auteur repioche dans les personnalités de l’Histoire : Hijikata Toshizo, samouraï craint pour son intransigeance ; la princesse Anastasia de Russie ou encore Jeanne d’Arc devenue pyromane (l’ironie est terriblement amusante). Et bien sur d’autres sont à venir !

Avec un tel concept, outre le fait de pouvoir se faire plaisir, de pouvoir faire plaisir aux lecteurs qui s’amuseront à aller chercher les diverses références, l’auteur s’est laissé la possibilité de piocher dans un réservoir de figures historiques quasiment inépuisable !

Pour la forme, pas de surprises, on retrouve le trait si énergique, presque hystérique de l’auteur, ce n’est pas forcément très beau, mais il s’en dégage une certaine folie qui vient parfaitement se marier avec la violence qui se dégage du titre !

Un premier tome déjà rempli d’action et de surprises, on ne sait pas encore trop ce qui nous attend mais on meurt d’impatience de s’y essayer !
Sans aucun doute une excellente surprise qui nous en promet beaucoup d’autres ! A suivre de très prés !

Par contre il faut cependant mentionner le travail bâclé de l'éditeur qui outre les multiples fautes et oublies de mots nous propose un lexique mal maitrisé où l'on retrouve deux fois la même note. C'est quand même malheureux qu'un éditeur de ce calibre produise un travail comme celui ci!


erkael


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs