Dreaming love - Rêves d'amour Vol.1 - Actualité manga

Dreaming love - Rêves d'amour Vol.1 : Critiques

Yume no You na Hanashi

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 22 Mai 2013

Kano n’a pas vraiment de chance en amour. Il n’arrive pas à avoir de relation durable. A vrai dire, il n’arrive même pas à coucher avec un homme dont il n’est pas amoureux. Ça, c’est le côté adorable du personnage. Franchement, Kano est un uke vraiment attendrissant. Il croit en le pouvoir de l’amour et attend d’être vraiment attaché à quelqu’un pour avoir une vie sexuelle épanouie, sexualité qui pour l’instant … est au point mort. Littéralement. Il a pourtant essayé avec le serveur d’un bar qu’il fréquente et apprécie bien, et qui soit dit en passant vend ses charmes. Mais rien à faire, il n’y arrive pas. Si seulement il pouvait approcher Sawamura, un subordonné de sa compagnie qui reflète l’homme parfait. Très gentil, populaire et vraiment attentionné, Sawamura reflète l’idéal que Kano ne veut pas souiller par peur de se faire rejeter. Mais c’est l’élu de son cœur qui va venir vers lui et lui lancer innocemment « hey, tu ne serais pas amoureux de moi ? ». Une bonne petite réplique qui va lancer les hostilités entre les deux jeunes gens. Alors Kano pense que sa malchance en amour s’est fait la malle, mais il n’en est rien. Si Sawamura a l’air plutôt d’accord pour construire quelque chose avec lui, ça ne sera pas sans conséquences. Kano est tombé sur un vrai sadique. Enfin, un vrai, vrai sadique. Pas un faux.

D’accord, il n’y a pas trop de scènes hardcore ou avec des fouets et des cires de bougies brûlantes. Mais Sawamura aime voire Kano pleurer. Il aime le torturer, le faire attendre, le frustrer. Mais c’est aussi comme ça qu’il lui donne du plaisir, enfin. Il découvre le bonheur d’avoir une relation amoureuse et de pouvoir coucher avec la personne qu’il aime, même si concrètement la situation le perturbe un peu. Et c’est aussi ça qui marche bien dans l’histoire. Kano est réellement perdu dans l’attitude de son petit ami, ça lui fait bizarre d’être traité comme ça. Mais quand Sawamura essaye de changer pour lui, il se rend compte que ce n’est plus l’homme dont il est tombé amoureux. Et puis … Kano est plutôt content, au final, d’être traité d’une manière un peu spécifique. Si Sawamura est adorable avec tout le monde et plus avec lui, alors il est spécial à ses yeux et ça c’est un bon point pour notre héros un peu naïf. Malgré tout, il ne se fait pas avoir aussi facilement et le côté sadique de son compagnon le déstabilise au quotidien. Voilà une mangaka qui nous sort une idée plutôt originale et réussie de son tiroir. Franchement, le scénario est artistiquement centré sur les apparences, les représentations, et leurs renversements dans la vie privée. Après tout, n’importe qui pourrait être un Sawamura sadique en puissance. Kano l’apprend à ses dépens et on est heureux pour lui qu’il ait enfin réussi à créer quelque chose avec quelqu’un. L’un tente de juguler ses penchants sadiques, l’autre essaye de les accepter et de s’ouvrir à d’autres formes de plaisir, lui si inexpérimenté niveau sexe.

Savoir qu’il existe un second tome nous fait plutôt plaisir puisqu’on se doute bien que les questionnements du genre continueront à affleurer. Du point de vue des graphismes, le trait est lisse et sans réelle originalité ni petit chose qui nous fait nous souvenir de son travail. Pourtant, il y a un réel potentiel notamment dans le dynamisme des émotions. On comprend chaque changement de caractère, et la détresse de Kano transparait aussi clairement que les pulsions inavouables de Sawamura. Les personnages ne se ressemblent pas tous, puisque dans l’extra on rencontre le couple secondaire avec un homme plutôt âgé d’un côté et un gamin de l’autre. Les traits sont donc marqués, et les scènes de sexe plutôt réussies malgré un petit point noir, les proportions dans les morphologies qui ont quelques inégalités. Certaines positions ne fonctionnent pas et les corps sont disproportionnés. En tout cas, ce premier tome est une assez bonne surprise qui nous plait et nous fait attendre la suite. Oui, définitivement, c’est une des plus jolies licences acquises jusqu’à présent par IDP.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs