Dream Team Vol.47 - Vol.48 : Critiques

Désormais, pour son édition française, Glénat est obligé d'imaginer ses propres couvertures, et ici nous voici donc avec une jolie planche tirée du tome et bien choisie, le tout avec un peu de couleurs. Le résultat est honnête... mais ce n'est pas le principal !

Le principal, c'est la poursuite du match long et haletant entre nos héros de Kuzuryu et la redoutable équipe du lycée Myoin. Alors que le troisième quart-temps touche à a fin, aucune des deux équipes ne mâche quoi que ce soit, chacun donne tout ce qu'il a, et les pronostics semblent vraiment incertains puisque Kuzuryu parvient petit à petit à rattraper son retard. Cela dit, est-ce que ça va pouvoir durer ? Myoin a également beaucoup de ressources, ce n'est pas pour rien que sur le papier cette équipe est jugée largement au-dessus de Kuzuryu...

Quand on dit que le match est long, ce n'est pas pour rien : au bout de ce tome double une nouvelle fois très épais et dépassant bien les 400 pages, ,le match n'est toujours pas terminé ! On pourrait alors craindre de se retrouver avec des longueurs, mais ça n'arrive que rarement, car Takeshi Hinata gère toujours aussi bien le déroulement des choses, à commencer par l'exploitation de ses différents personnages ! Pendant que Sora et Leo entament un duel de paniers à trois-points, le mangaka ne loupe pas une occasion de mettre plus ou moins en avant plusieurs autres figures, leurs avancées et leurs tourments. Igarashi continuera-t-il à effacer ses côtés égoïstes pour assurer son rôle de meneur et être bénéfique au collectif ? Shigeyoshi saura-t-il tenir le coup sur la longueur ? Chiaki aura-t-il le loisir de démontrer à nouveau sa vision du jeu ? Nabe, qui se pense en retard sur les autres et qui manque donc encore un peu de confiance, a-t-il raison de penser ça ? Et, surtout, quid de Momoharu ? Alors qu'il était guéri, sa blessure semble se raviver jusqu'à un seuil critique, au point que mêmes l'adversaire le remarquer et cherche à en tirer parti... Mais l'indispensable capitaine de Kuzuryu est décidé à ne rien lâcher, à se jeter pleinement dans cette bataille cruciale dans le présent... au risque de sacrifier son avenir ?

L'auteur offre toujours son excellent sens du rebondissement, ici le match change régulièrement de tournure, au gré des tactiques et des comportements adopter. En plus des enjeux concernant les joueurs de Kuzuryu, Hinata sait bien tirer parti des spécificités de certains joueurs de Myoin (Léo en tête, mais pas que lui), des efforts, de petits coups d'éclat... et d'autres éléments hors du terrain. Car sur le banc, il faut aussi jauger le bon timing pour faire le forcing, effectuer les changements. Sans oublier les qualités des dessins du mangaka, qui sait toujours aussi bien rendre les aspects techniques, varier ses angles de vue, et apporter l'intensité nécessaire.

A l'heure où une adaptation animée de Dream Team vient d'être annoncée, le rythme de parution japonais de la série est désormais rattrapé en France, et il va être dur d'attendre la suite, tant le long et éprouvant match contre Myôin reste intense et incertain.