Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 14 Février 2012
Teru et Ako, égarés par une dangereuse coulée de bout, se retrouve à errer dans une ville abandonnée. C'est dans ce territoire désertique qu'ils font la rencontre de trois jeunes militaires. Si le carburant et la nourriture sont rares, les jeunes hommes sont surtout en manque d'une présence féminine. C'est à travers cette course poursuite entre Ako, les militaires qui veulent la violer et Teru qui veut défendre cette dernière, que Minetaro Mochizuki va explorer la bassesse humaine et la folie que peut engendrer ce genre de situation. L'auteur nous montre en effet le capitaine Nimura comme un homme qui n'a aucun scrupule à tenter de violer une jeune fille ou à pointer une arme sur un camarade tant qu'il peut assouvir ses désirs. A travers Nimura, le mangaka représente l'égoïsme de l'homme pour qui le bien-être immédiat prime sur l'entraide. Il fait donc de Nimura un personnage détestable, et même dans une situation apocalyptique on ne peut s'empêcher de blâmer ses actes immoraux.
Minetaro Mochizuki continue à explorer les peurs de ses deux protagonistes. Ako va développer une nouvelle frayeur, celle de l'homme. Entre les événements du tome passé et les militaires qui veulent lui sauter dessus, il est bien difficile pour la jeune fille de ne pas être méfiante envers le genre humain. Teru, lui, va craquer. Il sombre dans le désespoir et semble prendre le chemin de Nobuo en s'enfonçant de plus en plus dans la folie. Heureusement qu'il peut compter sur le soutien de son amie... Mais pour combien de temps encore ?
En conclusion, Dragon Head est toujours aussi captivant. Ce quatrième volume nous confirme le talent qu'a l'auteur d'exploiter les sentiments humains dans une situation extrême. Il ne fait désormais nul doute que nous sommes face à l'un des mangas les plus immersifs sortis en France. Il serait dommage de passer à côté de cette expérience de lecture.