Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 23 Décembre 2011
«Je voudrais pouvoir regarder le ciel...»
C'est sur ces paroles d'Ako que le huis clos déjà présent dans le premier tome continue. Les trois jeunes étudiants évoluent dans ce tunnel sombre et bouché au milieu des cadavres de leurs camarades. Le second volume de Dragon Head est dans la lignée du premier. Les personnages sont toujours coincés dans le tunnel et on suit l'évolution de leur état mental et physique.
Le héros, Teru, va tout faire pour aller de l'avant. Il a pour objectif de retrouver sa famille à Tokyo, et il compte bien mettre tout en œuvre pour l'atteindre. Il va explorer seul les galeries du tunnel. En bon héros de manga, Teru est de nature optimiste, et même dans cet univers d'horreur absolue, il va toujours garder espoir et ne jamais renoncer. On pourrait regretter que l'auteur soit trop classique dans le traitement de son personnage principal, mais ce n'est pas le cas. En effet, Minetaro Mochizuki parle de différentes manières de gérer la peur, et il fallait un personnage qui tente de la surmonter en allant de l'avant.
Nobuo, lui, s'est complètement laissé emporter par la terreur. Il se laisse submerger par la peur jusqu'à sombrer dans la folie. Nobuo va se maquiller entièrement le corps et rôder armé dans le tunnel sombre et dans le train accidenté. Il va avoir des hallucinations, croire en une puissance mystérieuse, bref, il va devenir fou. Et même dangereux. Les deux autres héros devraient se méfier de Nobuo et de sa folie.
Surtout Ako. Abandonnée par Teru, parti chercher une issue, la jeune fille est en danger. D'autant que sa santé est faible. Elle ne cède pas à la panique, mais la peur a des effets sur elle. Ako a du mal à se rendre compte des événements qui se sont déroulés. La peur la fatigue et la rend faible.
En définitive, le second volume de Dragon Head est dans la continuité du premier. L'auteur continue à développer la psychologie de ses trois personnages. Le huis clos toujours aussi immersif et l'approfondissement du thème de la peur nous confirment tout le bien que l'on pouvait penser du premier tome.
26/01/2022 