Dragon Ball Z - Les films Vol.3 : Critiques Le combat fratricide

Tullece, un des survivants Saiyen, atterrit sur Terre avec son escadron dans le but de planter l’Arbre Sacré, un immense végétal puissant l’énergie de la planète pour donner naissance à des fruits procurant un pouvoir extraordinaire à quiconque le déguste. Sans attendre, les guerriers Z se liguent contre Tullece et son équipage pour écarter la menace pesant sur Terre.

Avec cette troisième histoire, les films Dragon Ball Z abordent enfin des thématiques en rapport avec l’univers d’Akira Toriyama. Car si « La menace de Garlic » est lié à l’un des arcs de l’anime, il demeure non lié au manga et donc aux aspects crées par le mangaka. Ainsi, les Saiyen sont pour la première fois évoqués, cette fois par le biais du personnage de Tullece et sa horde de mercenaires.
L’histoire en elle-même est un peu plus recherchée que les deux films précédents. Il n’est plus simplement question d’un ennemi avide de pouvoir mais bien d’un danger écologique qui pourrait provoquer la fin de la Planète Bleue. Bien sûr, tout n’est que prétexte pour créer une nouvelle bataille entre nos héros et leurs opposants, mais ce cadre inédit génère un semblant d’ambiance apocalyptique où la sensation de danger est très présente, sans atteindre l’excellente ambiance de l’arc Namek de l’histoire principale.

Le réel intérêt de ce film se situe au niveau des personnages. Pour la première fois, Goku, Piccolo, Gohan et Krilin ne sont pas les seuls intervenants et sont accompagnés de Yamcha, Tenshinhan et du frêle Chaoz. Si leur présence est appréciable, on regrettera leur manque d’utilité, le fait que seuls les principaux combattants parviennent à tenir tête à leurs adversaires. Contrairement aux deux films précédents, Gohan a un rôle bien plus appuyé et sont rappelés ses dons de Saiyen ainsi que sa puissance enfouie qui ne manque pas de titiller Tullece. Le ton bon enfant est donné par l’amitié naissante entre le jeune métis et un dragon facétieux, personnage récurrent des longs métrages, un côté touchant qui séduira les plus jeune au risque de rompre le côté grave de cette histoire.

Pour en finir sur les personnages, les nouveaux ennemis laissent une impression mitigée. Les hommes de main du principal antagoniste du scénario marquent peu les esprits, c’est à peine si nous retenons leur identité. Là où parfois quelques ennemis ont un design réussi ou apporte une ambiance particulière, ceux-ci manquent cruellement de panache. En revanche, Tullece est un antagoniste intéressant par l’alternative qu’il propose : Et si Goku avait suivi l’idéologie Saiyen pour suivre Radditz, Vegeta et Nappa ? Par cette hypothèse, le combat entre ce dernier et Goku s’avère prenant, avec un final qui tente de se démarquer de ce que nous connaitrons ultérieurement. Pour ça, la présence de l’Arbre Sacré joue beaucoup !

Bien que l’histoire mette un certain temps à se lancer, il propose quelques combats appréciables qui mettent en avant les différents personnages. Même si on retrouve l’éternelle ficelle d’un Goku surpassant tous ses opposants excepté l’antagoniste principal, la recette reste assez spectaculaire pour séduire. Les différents rebondissements autour de Gohan et de l’Arbre Sacré apportent un certain renouveau qui ne manquera pas de ravir ceux qui reprochent aux films leur redondance.

En définitive, il demeure une histoire qui a pour mérite de tenter de nouvelles choses tout en reprenant l’un des grands thèmes de la série, celui des Saiyen. Le découpage s’avère satisfaisant et les captures d’écrans de bonne qualité, « Le combat fratricide » est ainsi une lecture agréable pour tous les fans de la saga, le moyen idéal pour revivre l’histoire du troisième film, même si on préfèrera bien entendu le support animé.

Takato