Dragon Ball Super Vol.23 : Critiques

Chronique 2 :

Cell Max s'est éveillé et la nouvelle évolution de Piccolo ne suffit pas pour l’arrêter! Trunks et Goten interviennent, mais eux non plus ne font pas le poids! Tout va reposer sur les épaules de Gohan qui doit aller puiser au fond de lui!

Ce tome marque la fin de l'adaptation de ce qui fut le plus mauvais film de DBS, un film creux et sans intérêt, mis à part faire de la pub pour de nouvelles figurines. Forcément je n'en attendais pas grand chose...et pourtant, à ma plus grande surprise, j'ai beaucoup aimé cet opus!

Il se lit très rapidement (combat oblige), mais pourtant il y a beaucoup de choses à en dire.
Autant évacuer ce qui ne va pas dès le début pour finir sur une note positive.

Dans le tome précédent on avait évoqué le fait que la version orange de Piccolo sortait de nulle part! Cell Max, même chose, du fan service qui ne raconte rien! On a ici une nouvelle évolution de Gohan, sobrement nommé "Gohan Beast"...qui là encore sort d'absolument nulle part! Nous n'aurons aucune explication sur cette forme! Pourquoi? Comment? Ta gueule c'est magique...et ça permet de mettre en vente une nouvelle figurine!
Autre point qui personnellement me pose problème, c'est que Piccolo avec son évolution apparaît déjà dépassé! Il fut un temps où lorsqu'un personnage évoluait, il mettait tout le monde d'accord! Et bien maintenant, une transformation marque les esprits le temps de deux chapitres mais n'a pas d'impact sur le combat! Un vrai gâchis!
Et bien sur il faut évoquer le fait que les personnages sont de sombres crétins qui, à l'inverse des fans de la saga, oublient ce qu'ils ont pu faire dans le passé! D'où Piccolo peut oublier qu'il peut devenir géant? Il a réellement besoin de Krilin pour s'en rappeler? Ridicule!

Mais à coté de tout ça cet affrontement raconte pas mal de choses, il envoie beaucoup de signaux aux fans! Déjà cela fait vraiment plaisir que Gohan et Piccolo soient réhabilités...en espérant que cela ne soit pas qu'une parenthèse.
La mise en scène du combat est vraiment stylé, avec une équipe de personnages qui s'associent de manière intelligente. Le Sayan Beast, sorte de mélange graphique entre le Sayan 2 et le Sayan 3 mais en gris sort de nulle part, mais il est amené avec une référence marquante qui ne pourra que ravir les fans ayant vécus la transformation en Sayan 2 il y a bien des années, lors du mythique affrontement contre Cell...la boucle est bouclée. (Attention, cela reste moins bien fait et moins impactant qu'à l'époque).
Le face à face entre Cell et Piccolo fait penser à un combat de Kaiju, et ça aussi c'est vraiment sympa! Revoir Piccolo allonger ses membres est également un plaisir, mais la cerise sur le gâteau, c'est de voir Gohan lâcher l'attaque signature de Piccolo à la place d'un Kameha démontrant toute l'importance qu'il accorde à cet héritage.
Il y a plusieurs symboles, qui ne sont certes rien d'autre que du fan service, mais là il s'agit de bon fan service qui nous raconte quelque chose, à l'inverse de celui se résumant à multiplier les transformations dans le seul but de vendre des figurines!

Cet arc court s'est montré assez surprenant, et au final plus intéressant que prévu, et maintenant, la suite sera totalement inédite, ce qui malgré tout ne peut que susciter la curiosité. Verra t-on le retour de Black Freezer? La poursuite de l'armée du Ruban Rouge? Une véritable exploitation de Broly? Un nouveau tournoi? C'est peut être le fait de ne pas savoir qui rend la chose aussi excitante...à voir comment cela va être amené!

Chronique 1 :

Cell Max, le cyborg ultime conçu par le Docteur Hedo, a été libéré contre son gré. Sa puissance n’a d’égal sa taille démesurée, si bien que l’alliance entre nos héros et les deux Gamma ne suffit pas à entamer le colossal adversaire. Pourtant, Cell Max a un point faible, mais il ne sera atteint qu’au prix d’un douloureux sacrifice, ou d’un sursaut inespéré de Son Gohan…

Le rythme de publication du manga Dragon Ball Super a fortement ralenti, et à raison. Le décès soudain d’Akira Toriyama a contraint à un hiatus à la durée indéterminée, exception faite d’un chapitre récemment paru au Japon pour, entre autres, permettre le bouclage du 24e volume. Il faudra s’armer de patience pour voir ce projet volet sortir chez nous, à moins d’une reprise du manga avec un rythme régulier. Toriyama n’étant plus là pour valider les scénarios de Toyotaro, corriger ses planches ou concevoir quelques designs (car, n’en déplaise aux détracteurs du segment « Super », le maître avait bien ce rôle de superviseur sur la série), difficile de savoir si un retour du manga Dragon Ball Super aura bien lieu prochainement.

Concernant ce volume, il traite l’entièreté du combat acharné contre Cell Max et finit d’adapter les événements du film « Dragon Ball Super : Super Hero », un métrage qui avait pour lui sa fraîcheur et ses chorégraphies malgré une CGI imparfaite et des éléments de fan-service trop hasardeux. Constitué à 90 % de bagarre, l’opus assure ainsi son rôle de divertissement et demeure assez plaisant, ne serait-ce pour les quelques qualités de l’affrontement. La taille imposante de Cell Max renvoie aux œuvres de kaijûs tandis que le team-up de l’ensemble des personnages de l’arc est globalement réussi. La mise de côté de Gokû et Vegeta est assurément un point fort de l’arc, et revoir des protagonistes comme Goten, Trunks, Krilin, C-18, Gohan et surtout Piccolo à l’honneur fait du bien ! Aussi, mention spéciale aux deux Gamma qui sont des personnages plutôt attachants.

Reste que l’opus conserve les défauts inhérents du manga « Super », à commencer par la narration de Toyotaro qui manque toujours d’envergure. Il aurait pu profiter de la démesure de Cell Max pour tenter certaines choses côté narration, mais sa manière de compter le récit demeure un peu trop simple. Pas mauvaise, mais trop scolaire. Sans parler d’égaler le talent monumental (et inégalé) de feu Toriyama, on sent que son disciple stagne en termes de mise en scène, ce qui se ressent notamment quand il copie certaines scènes du film, plan par plan.

Puis, c’est le scénario de cette fin d’arc qui ne fera sans doute pas l’unanimité. La chose est connue depuis la sortie du film, mais le chapitre « Super » a encore une fois recours à des transformations supplémentaires sorties du chapeau. Son Gohan n’avait pas besoin de ça pour briller : ses stades préexistants suffisent, et un développement habile aurait permis de justifier son grand retour en avant. On comprend et on apprécie l’idée de ce père qui a délaissé son entraînement (et sa fille) pour le travail dont il rêvait, mais marquer son retour par une simple transformation bonus repompant la mythique séquence de son éveil en Super Saiyan 2 est assez regrettable.

Malgré ces bémols, le manga Dragon Ball Super continue d’agir comme une madeleine de Proust, et le simple fait de retrouver les personnages connus fait plaisir. Mais le manga ne reste qu’une suite annexe (l’anime Dragon Ball Daima ayant remis en cause toute continuité officielle de l’œuvre originale pour faire de chaque suite une proposition parmi d’autres) et un produit dérivé appréciable sans pour autant nous faire réellement vibrer. Quitte à découvrir l’arc Super Hero, le film sera un meilleur choix, ne serait-ce pour sa réalisation, ses musiques et son ambiance, et malgré une CGI qui pourra donner du mal à bon nombre de spectateurs.