Dragon Ball Super Vol.22 - Actualité manga
Dragon Ball Super Vol.22 - Manga

Dragon Ball Super Vol.22 : Critiques

Dragon ball Super

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 30 Juillet 2024

Chronique 2 :

Piccolo s'est infiltré au sein de l'armée du Ruban Rouge pour comprendre ce qu'ils mijotent...mais face à lui se trouve deux cyborgs particulièrement puissants et il ne peut donc les affronter seul. Il va demander l'aide de Dende puis de Shenron avant de mettre en place une stratégie pour impliquer Gohan.
Pendant ce temps Goku et Vegeta s’entraînent aux cotés de Broly...
Ce 22e tome est le premier à paraître depuis que Toriyama nous a quitté... et ça fait franchement mal au cœur de voir ce que Dragon Ball est devenu : une licence qui n'existe plus que pour les produits dérivés, avec des transformations qui ne servent qu'à vendre de nouvelles figurines, de nouveaux animés toujours plus à la ramasse, bien loin de ce qu'attendent réellement les fans... Et pourtant ce tome, même s'il est remplit de défauts et de choses qui ne vont pas, reste agréable à lire...à moins que je me sois fait une raison et que mes attentes concernant la série soient au plus bas...

On ouvre le bal avec un résumé en seulement quelques pages du film consacré à Broly... il faut bien justifier son arrivée dans le manga. Et alors la question se pose une nouvelle fois: pourquoi ne pas avoir adapter cet excellent film et lui préférer le dernier long métrage qui est d'une nullité crasse (celui là même dont on lit actuellement l'adaptation) ?
C'est d'autant plus rageant qu'on n'a pas eu droit à une adaptation de ce film dans le manga mais qu'on perd du temps avec un Beerus qui mange des glaces et qui tombe sous le charme d'une jeune fille qui sort de nulle part...cela n'a absolument aucun intérêt, ce n'est pas spécialement amusant... bref ça ne sert à rien si ce n'est perdre des pages.

Mieux vaut revenir sur l'intrigue mettant en scène Piccolo. Et si cette dernière est bien loin d'être palpitante, elle a au moins le mérite de mettre en avant des personnages qui n'ont pas été respectés depuis un bon moment dans la saga: Gohan et Piccolo! Mais cela n'excuse pas tout pour autant: comme dans la partie précédente avec les vœux demandant à être "le plus fort de l'univers", Piccolo va faire de même et demander à Shenron de le rendre plus puissant! Cela aurait pu passer si on en était resté à l'éveil du potentiel comme cela avait été fait sur Namek il y a de cela des décennies (littéralement)... mais "la surprise du chef" de Shenron qui octroie à Piccolo une transformation...c'est absolument ridicule ! Je ne dis pas que cela ne me plaît pas de voir Piccolo revenir au niveau, bien au contraire, mais la manière dont c'est fait... rien ne va ! Et donc après Black Goku en rose, le Sayan God en rouge, le Sayan Blue, Golden puis Black Freeza, l'ultra instinct en blanc et l'ultra ego en violet, voilà maintenant Orange Piccolo! Soyez patients, le gris arrive dans le prochain tome ! Soyons honnêtes deux minutes, c'est absolument ridicule et démontre un manque d'imagination flagrant !

A coté de ça, la lecture passe toute seule, on assiste à des affrontements qui restent bien mis en scène avec des personnages qu'on est content de retrouver face à des adversaires qui possède un certain style...jusqu'au retour d'un ancien ennemi de taille (dans sa deuxième forme...pourquoi pas la première ou la version ultime, on ne le saura jamais). Cela fait immanquablement penser au combat contre Hildegarn...mais encore une fois cela démontre que les auteurs (y compris feu Toriyama qui a validé ça avant de nous quitter) n'arrivent plus à créer du nouveau, il se contentent de recycler le vieux...

Ça passe tout seul mais c'est tellement en dessous de ce que la série fut dans ses belles années.


Chronique 1 :


Grâce aux cyborgs conçus par le docteur Hedo, le nouveau Red Ribon a de quoi accomplir ses objectifs de conquête du monde, et même de tenir tête aux guerriers qui protègent la Terre. Dans l'urgence, seul à se frotter à cette menace, Piccolo doit trouver une solution, et celle-ci passera par Shenron. Au même moment, sur la planète de Beerus, Gôku et Vegeta s'entraînent en compagnie d'un nouveau venu : Broly.

D'entrée de jeu, ce vingt-deuxième tome de Dragon Ball Super souffre de la limite liée à la nature même de cette version manga. Plus qu'une œuvre personnelle de la part de Toyotaro, celle-ci demeure avant tout un produit dérivé soumis aux impératifs de Shûeisha et de la Dragon Room, département de l'éditeur exclusivement dédié au développement de la licence Dragon Ball. Alors, si tout ce beau monde décide qu'une partie de la chronologie "Super" doit être zappée au profit d'un autre arc, Toyotaro s'exécute. De son vivant, Toriyama lui-même ne s'imposait sans doute pas au point d'imposer une vraie continuité dans la version manga, ce qui nous amène au résultat présent. Broly apparaît donc comme un cheveu sur la soupe, en qualité d'allié, sans avoir été vraiment introduit. Son film dédié est brièvement narré en quelques cases de manière à donner du repère au lecteur qui se contente de cette version manga, mais rien de plus. Évidemment, en tant que produit destiné aux fans, le manga compte sur leur assiduité. Mais pris avec plus de sérieux, le manga reste frustrant et ne sera définitivement rien de plus qu'un produit dérivé.

Ainsi, la phase de l'entraînement sur la planète Beerus pose problème, ce qui ne s'arrange pas avec le cœur de cette séquence assez vide et peu intéressante, sauf en ce qui concerne l'introspection guerrière de Vegeta. Voir Broly au sein même du manga a son petit effet en tant que fan-service, un effet limité par tout ce que nous avons évoqué plus haut.

Heureusement, le reste relève le niveau et aborde un excellent moment du film "Super Hero". Piccolo demeure le vrai héros de cet arc, l'affrontement contre ce nouveau Red Ribon s'enclenche comme il se doit, et revoir Gohan remis sérieusement en avant fait plaisir à voir. On ne peut s'empêcher de déplorer quelques facilités et absurdités comme l'utilisation des dragon ball, beaucoup trop simple, ou de Gohan devenu un incapable en seulement quelques mois, depuis le Tournoi du plus puissant très précisément. Décidément, Dragon Ball Super n'aura jamais pour qualité la finesse d'écriture. En revanche, on apprécie la formule proposée, menant à la mise à l'écart de Gokû et Vegeta pour se concentrer sur plusieurs de leurs alliés.

Et si la trame du film demeure intacte, au point que Toyotaro reprenne certaines séquences plan pour plan dans sa version, le mangaka apporte quelques petites nouveautés en connectant notamment les événements avec le prologue qu'il a développé, accentuant les rôles de Son Goten et de Trunks et légitimant leur intervention dans la bataille. En ce sens, le mangaka profite des atouts de son médium pour pousser sa vision un peu plus loin, bien que le résultat ne renouvelle pas vraiment l'expérience que nous avons de cette histoire suite au film. Dans cette optique, le combat contre les deux Gamma se déroule un poil différemment, et Toyotaro explore l'affrontement sous l'angle du team-up entre Piccolo et Gohan, le maître et le disciple. Un choix judicieux, peut-être même plus que celui fait par les équipes de Toei Animation dans le long métrage.

Dragon Ball Super reste donc dans une moyenne qui nous est familière. Toujours frustrant par ses défauts, mais pas mauvais pour autant, le manga est dans une éternelle zone grise et demeure ainsi une lecture appréciable. Notre sentiment ne va jamais vraiment plus loin à cause des tares scénaristiques et à cause de la patte de Toyotaro, certes propre, mais qui n'a pas le panache de l'art du regretté Toriyama en termes de composition. "Super" restera jusqu'au bout un plaisir de pur fan.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

14 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs