Dragon Ball SD Vol.1 - Actualité manga
Dragon Ball SD Vol.1 - Manga

Dragon Ball SD Vol.1 : Critiques

Dragon Ball SD

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 03 Décembre 2015

Après avoir achevé la Perfect Edition de Dragon Ball, qui s’imposait comme la monture ultime des aventures de Gokû, Glénat ne comptait pas s’arrêter là avec l’œuvre d’Akira Toriyama, choix légitime puisque le nombre d’ouvrages inédits en France autour de la franchise est conséquent. L’une des priorités de l’éditeur a finalement été Dragon Ball SD, une relecture de la série d’origine qui, comme son nom l’indique, réécrit la série avec des personnages plus petits et mignons, le tout pour présenter l’œuvre avec plus d’humour qu’à l’origine, et surtout par une ambiance plus légère et dépourvue de gags coquins afin d’orienter le titre vers les plus jeunes. A la tête du projet, nous retrouvons Naho Ôishi, une auteure inconnue chez nous et qui, pourtant, est bien ancrée dans le projet Dragon Ball depuis 2009. Parmi ses principaux titres, citons par exemple l’adaptation manga de l’OAV « Ossu! Kaette Kita Son Gok to Nakama-tachi!! » encore inédite en France à ce jour ainsi que le célèbre « Episode of Bardock » créé en 2011 et qui eut même droit à une adaptation animée.

Dans les grandes lignes, ce premier tome de Dragon Ball SD se présente comme une copie conforme à l’œuvre originale… en accélérée. Outre le design SD qui reste en phase avec la fraîcheur du style de Toriyama dans les premiers volumes de sa série, on constate surtout que ces premiers chapitres présentent une grande synthèse des premières aventures de Son Gokû, allant de sa rencontre avec Bulma jusqu’aux phases finales du Tenkaichi Budokai. L’idée était alors de proposer aux très jeunes une version dynamique et édulcorée de l’œuvre, ce qui se ressent énormément dans la sélection minutieuse des gags. Les séquences les plus absurdes ont été conservées et sont même minutieusement recopiées et adaptées selon de style de Naho Ôhishi tandis que les moments un peu plus frivoles (comprenez ceux centrez sur le corps de Bulma) ont été purement et simplement supprimés, à une exception près. Finalement, peu de choses différencient l’œuvre originale si ce n’est le style et l’ambiance générale. Le titre assume alors son ciblage des plus jeunes, bien que les férus de l’univers de Dragon Ball pourront prendre plaisir à découvrir cette monture haute en couleur.

Ces mêmes fans seront ravis de découvrir quelques rares nouveautés ci et là. Ainsi, l’apparition de Chichi est beaucoup plus forte dans ce volume, mais c’est surtout le nombre de gags qui font référence aux éléments ultérieurs de la série qui font mouche et se présentent comme les sketchs les plus réussis. Mention spéciale à ce pauvre Yamcha qui, décidément, ne reçoit plus la moindre once de respect dans les chapitres récents de la saga Dragon Ball. Mais avant tout, c’est bien pour la mise en couleur totale que ce volume s’avère appréciable. L’univers dantesque de Toriyama associé au design SD et à la colorisation de la mangaka forme en effet une belle harmonie, et savourer cette réécriture de la série devient alors très plaisante.

Finalement, ce n’est pas la série en elle-même, qu’on pouvait sous-estimer avant lecture, qui vient nous gêner, mais bel et bien l’édition proposée par Glénat qui souffre de graves lacunes. Outre le fait que le papier choisi est de qualité médiocre et donne la sensation de tordre le bouquin au contact, il est surtout hallucinant que l’éditeur n’ait pas fait attention au manque d’espace entre la rainure et le contenu, ce qui force le lecteur à plier littéralement son ouvrage en deux pour pouvoir lire le contenu d’une bulle tandis que d’autres resteront inaccessibles à moins d’arracher les pages. Pour une licence majeure comme Dragon Ball et tout simplement pour un éditeur aussi important, il y a de quoi bouder son plaisir.

Ce premier tome de Dragon Ball SD remplit parfaitement son contrat. La réécriture de la série va à l’essentiel et permet une lecture accélérée des événements de l’œuvre originale tandis que les gags inédits sont bien trouvés et parleront aux fans de la première heure, le tout servi par un style mignon et surtout entièrement en couleur. Finalement, seule l’édition vient gâcher notre lecture, on ne peut qu’espérer que Glénat revoie sa copie pour le second volume qu’on attend avec un certain enthousiasme.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs