Dragon Ball - Perfect Edition Vol.32 : Critiques

Pensant Gohan et Vegeta décédés au cours de la bataille contre Majin Boo, Goku décide d’utiliser le peu de temps qui lui reste sur Terre à enseigner la « fusion » à Goten et Trunks. Mais en réalité, Gohan a survécu et est ramené en terre divine des Kaioh par Kaioh Shin et Kibito. Ces derniers veulent que Gohan acquière un pouvoir qui lui permettra d’éliminer Majin Boo et Babidi qui sèment le chaos sur Terre…

L’arc Boo aura mis du temps à se planter, mais le voilà enfin lancé. Ainsi, le redoutable ennemi qu’est Majin Boo donne bien du fil à retordre à nos héros qui doivent repasser par la case entraînement. Ce ne sera pas le cas pour Goku et Vegeta, tous deux appartenant désormais au monde des morts, mais pour les héritiers que sont Gohan, Goten et Trunks. Cet entraînement est d’ailleurs ponctué d’énormément d’humour afin de trancher avec le sérieux des deux sagas précédentes. Toriyama ne se prend pas trop au sérieux, ce qui apporte un contraste avec le chaos sans précédent qui règne sur Terre.

C’est aussi l’occasion d’introduire dans l’œuvre quelques dernières mécaniques avant que Dragon Ball ne tire sa révérence. Cela commence par la fusion, bien connue des fans qui apporte un peu de vent frais dans la série, plutôt que de passer par un énième stade de Super Saiyan. Et pourtant, nous n’échappons pas à une nouvelle surenchère puisque Goku nous présente ni plus ni moins le Super Saiyan 3, au design réussi, mais sortant complètement du chapeau. Pour l’instant, cette transformation n’apporte rien au combat, mais cela permet à l’auteur de garder un atout dans sa poche. Qu’à cela ne tienne et malgré la surenchère de puissance, Toriyama sait dessiner ses personnages. Ainsi, Gotrunks et le Super Saiyan 3 s’avèrent être des monstres de charisme.

Le tome s’intéresse aussi au personnage de Boo, ennemi très différent de Freezer et Cell. Plus que d’en faire un simple antagoniste prônant la destruction, Toriyama opte pour le développement d’une psychologie de gros enfant gâté, le tout en associant le personnage au ridicule Mister Satan. Pour le coup, on se demande ce qui a frappé la mangaka tant la situation de fin de tome commence à virer au ridicule, laissant croire que toutes ces morts et les entraînements en cours n’auront servi à rien. Mais c’était bien mal connaître l’auteur qui nous offre un twist final remarque, inattendu, qui surprendra certainement ceux qui ne connaissaient pas l’histoire du manga. Désormais, le véritable mal est présent, et la dernière grande lutte acharnée de Dragon Ball va pouvoir commencer.

Au final, ce tome basé sur les entraînements surprend par son humour et malgré une surenchère toujours présente dans l’escalade des puissances, Toriyama se rattrape sur ses designs et surtout sur la pirouette scénaristique finale qui relance l’intrigue de cet arc. Ce tour de force remarquable nous fait alors trépigner d’impatience pour le trente-troisième et avant-dernier tome Deluxe de l’un des plus grands manga qui soient !