Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 29 Novembre 2021
Parmi le grand nombre d'ouvrages annexes de Dragon Ball qui existent au Japon, nous n'avons finalement eu droit qu'à peu d'entre eux dans nos contrées. Les guides les plus prisés furent les Dragon Ball Daizenshû, une série de sept bouquins (plus trois complémentaires) publiés après la fin du manga, revisitant l'histoire et l'univers d'Akira Toriyama en long et en large de manière illustrée, mais aussi ses adaptations animées et même les fameuses cardass convoités de nombreux collectionneurs. De cette série, Glénat n'en publiera que deux chez nous : Le premier tome, aussi nommé « Le Grand Livre de Dragon Ball » en octobre 1996, puis le dernier opus, intitulé « Le Dictionnaire de Dragon Ball », en novembre 1999. Si ces deux tomes sont parfaitement complémentaires (l'un étant un artbook et l'autre une encyclopédie complète), tout ne nous était pas proposé.
Mais il n'est pas question des Daizenshû dans cette chronique, du moins pas tout à fait. En 2013, on peut parler de revival de la saga Dragon Ball. Les deux premières parties de la série animée Dragon Ball Z ont eu droit à un lifting HD sous le titre Dragon Ball Kai, et la diffusion de la troisième et dernière partir (l'arc Majin Boo) aura lieu l'année suivante. Entre temps, la saga a fait ses retours dans les cinémas du Japon avec le film Dragon Ball Z : Battle of Gods, une histoire inédite amenant des apports supplémentaires à l'univers. C'est à cette période qu'une réédition des Daizenshû a lieu sous la forme de quatre épais ouvrages : Les Dragon Ball Chôzenshû. Ceux-ci, en plus de compiler la série initiale, apportent quelques rajouts liés aux dernières nouveautés.
Depuis, les éditions Glénat ont cherché à sortir des carcans des simples rééditions et versions alternatives du manga d'origine pour s’intéresser à ces ouvrages annexes. Ainsi, quelques années après le très sympathique diptyque Landmark/Forever, l'éditeur exauce enfin le vœux de très nombreux lecteur en proposant une version française des versions agrémentées que sont les Chôzenshû. Ainsi, en ce mois de novembre 2021, le premier tome nous est proposé. Celui-ci compile les volumes 2 et 4 des Daizenshû d'origine, entièrement consacrés à l'histoire et l'univers. Les tomes 2 et 3 s'intéresseront aux adaptations animées, tandis que la quatrième est une mise à jour du fameux « Dictionnaire de Dragon Ball ». On peut se demander si Glénat ira jusqu'à ressortir cette bible, mais nous avons le temps d'ici là.
Sur plus de 350 page, le premier Super Livre de Dragon Ball compile énormément de données sur l’œuvre de base : Le manga d'Akira Toriyama. Dans sa première partie, place à l'histoire et aux personnages avec un récapitulatif du scénario et des événements clés, mais aussi du casting de la série et tout ce que cela implique : L'évolution des personnages, les différentes rencontres, les batailles menées et les transformations. Dans un second temps, c'est l'univers qui est passé au crible, parfois dans ses plus petits détails. Ainsi sont condensées diverses informations sur la géographie de la Terre fictive de Dragon Ball mais aussi les caractéristiques de différentes espèces, ou encore un large développement de tout l'aspect technologique présent dans le manga. Deux interviews d'Akira Toriyama (une pour chaque Daizenshû d'origine) conclue l'ouvrage, tandis que l'amorce est faite d'ajouts plus récents comme un retour sur la Perfect Edition, sur le one-shot Nekomajin et ses liens avec Dragon Ball, ou encore un détail du pan céleste largement augmenté avec film Battle of Gods.
Sur ce premier épais ouvrage, le lecteur est ainsi invité à redécouvrir de manière dense l'histoire et l'univers de l'un des mangas qui a déchaîné le plus de passion dans le monde. Si aujourd'hui Dragon Ball a l'apparence d'un récit d'action simple et linéaire, il est intéressant d'observer toutes les richesses présentes dans les 42 tomes de l’œuvre originale, et comment Akira Toriyama a fait vivre ces univers pendant tout ce temps en maintenant une forte cohérence d'ensemble, ce en improvisant parfois d'une semaine à l'autre son intrigue. Le fan chevronné, ayant dévoré le manga et les versions animées à de multiples reprises, n'apprendra pas forcément d'informations inédites, et là n'est sans doute pas le but de cette bible. A la place, celle-ci propose une immersion dans le monde de Son Gokû via différentes optiques, à base de petits détails et faisant ponctuellement intervenir l'auteur qui exprime son avis sur différents sujets. C'est sans doute ainsi que doit être appréhendée la lecture du premier Super Livre de Dragon Ball qui remplit ainsi largement sa part du contrat. Cet univers, riche et inventif, est redécouvert dans d'excellentes conditions, et son histoire revécue dans ses grandes lignes tout en replaçant parfois quelques éléments dans leur contexte scénaristique. Cette expérience, celle tant réclamée par les fans francophones, est à la hauteur de nos attentes, notamment grâce à l'excellente conception de l'ouvrage.
Aussi, Glénat nous propose un beau livre garni d'illustrations couleur comme de dessins en noir et blanc d'origine, via un ouvrage au papier couché brillant de qualité et au lettrage signé Hinoko d'excellente qualité. On salue aussi le travail de traduction de Fédoua Lamodière, experte dans l'univers de Toriyama et incontournable quand il s'agit d'adapter en français son univers, une sacrée tâche dignement accomplie tout en respectant les terminologies les plus fidèles. Un bien beau bouquin donc, qui tombe à point nommé pour les fêtes et qui se retrouvera certainement au pied de quelques sapins. Un tel bébé a un prix, celui de 32€, ce qui est loin d'être absurde pour un bel ouvrage de cette dimension, avec une telle pagination, et étant donné le travail de traduction, d'adaptation et de conception demandé.
Maintenant que le projet Chôzenshû est lancé chez nous, difficile de ne pas réclamer la suite. Glénat assume totalement la numérotation de la série et a déjà laissé entendre que les prochains tomes seront de la partie, mais paraîtront avec un certain délais étant donné le travail conséquent demandé. On patientera donc jusqu'à découvrir les suites dont les programmes sont particulièrement frétillant : Car si nous avons découvert et redécouvert l'histoire, les personnages et l'univers via les différents guidebook parus jusqu'à présent chez nous, tout ce qui concerne les adaptations animées sont de l'ordre de l'inédit pur (ou presque). On attendra donc les décryptages des séries d'animation mais aussi des films et OVA avec une très grande hâte, un retour aux sources mérités puisque, rappelons-le, c'est par l'anime que Dragon Ball a fait ses débuts dans nos contrées, en mars 1988.
Mais il n'est pas question des Daizenshû dans cette chronique, du moins pas tout à fait. En 2013, on peut parler de revival de la saga Dragon Ball. Les deux premières parties de la série animée Dragon Ball Z ont eu droit à un lifting HD sous le titre Dragon Ball Kai, et la diffusion de la troisième et dernière partir (l'arc Majin Boo) aura lieu l'année suivante. Entre temps, la saga a fait ses retours dans les cinémas du Japon avec le film Dragon Ball Z : Battle of Gods, une histoire inédite amenant des apports supplémentaires à l'univers. C'est à cette période qu'une réédition des Daizenshû a lieu sous la forme de quatre épais ouvrages : Les Dragon Ball Chôzenshû. Ceux-ci, en plus de compiler la série initiale, apportent quelques rajouts liés aux dernières nouveautés.
Depuis, les éditions Glénat ont cherché à sortir des carcans des simples rééditions et versions alternatives du manga d'origine pour s’intéresser à ces ouvrages annexes. Ainsi, quelques années après le très sympathique diptyque Landmark/Forever, l'éditeur exauce enfin le vœux de très nombreux lecteur en proposant une version française des versions agrémentées que sont les Chôzenshû. Ainsi, en ce mois de novembre 2021, le premier tome nous est proposé. Celui-ci compile les volumes 2 et 4 des Daizenshû d'origine, entièrement consacrés à l'histoire et l'univers. Les tomes 2 et 3 s'intéresseront aux adaptations animées, tandis que la quatrième est une mise à jour du fameux « Dictionnaire de Dragon Ball ». On peut se demander si Glénat ira jusqu'à ressortir cette bible, mais nous avons le temps d'ici là.
Sur plus de 350 page, le premier Super Livre de Dragon Ball compile énormément de données sur l’œuvre de base : Le manga d'Akira Toriyama. Dans sa première partie, place à l'histoire et aux personnages avec un récapitulatif du scénario et des événements clés, mais aussi du casting de la série et tout ce que cela implique : L'évolution des personnages, les différentes rencontres, les batailles menées et les transformations. Dans un second temps, c'est l'univers qui est passé au crible, parfois dans ses plus petits détails. Ainsi sont condensées diverses informations sur la géographie de la Terre fictive de Dragon Ball mais aussi les caractéristiques de différentes espèces, ou encore un large développement de tout l'aspect technologique présent dans le manga. Deux interviews d'Akira Toriyama (une pour chaque Daizenshû d'origine) conclue l'ouvrage, tandis que l'amorce est faite d'ajouts plus récents comme un retour sur la Perfect Edition, sur le one-shot Nekomajin et ses liens avec Dragon Ball, ou encore un détail du pan céleste largement augmenté avec film Battle of Gods.
Sur ce premier épais ouvrage, le lecteur est ainsi invité à redécouvrir de manière dense l'histoire et l'univers de l'un des mangas qui a déchaîné le plus de passion dans le monde. Si aujourd'hui Dragon Ball a l'apparence d'un récit d'action simple et linéaire, il est intéressant d'observer toutes les richesses présentes dans les 42 tomes de l’œuvre originale, et comment Akira Toriyama a fait vivre ces univers pendant tout ce temps en maintenant une forte cohérence d'ensemble, ce en improvisant parfois d'une semaine à l'autre son intrigue. Le fan chevronné, ayant dévoré le manga et les versions animées à de multiples reprises, n'apprendra pas forcément d'informations inédites, et là n'est sans doute pas le but de cette bible. A la place, celle-ci propose une immersion dans le monde de Son Gokû via différentes optiques, à base de petits détails et faisant ponctuellement intervenir l'auteur qui exprime son avis sur différents sujets. C'est sans doute ainsi que doit être appréhendée la lecture du premier Super Livre de Dragon Ball qui remplit ainsi largement sa part du contrat. Cet univers, riche et inventif, est redécouvert dans d'excellentes conditions, et son histoire revécue dans ses grandes lignes tout en replaçant parfois quelques éléments dans leur contexte scénaristique. Cette expérience, celle tant réclamée par les fans francophones, est à la hauteur de nos attentes, notamment grâce à l'excellente conception de l'ouvrage.
Aussi, Glénat nous propose un beau livre garni d'illustrations couleur comme de dessins en noir et blanc d'origine, via un ouvrage au papier couché brillant de qualité et au lettrage signé Hinoko d'excellente qualité. On salue aussi le travail de traduction de Fédoua Lamodière, experte dans l'univers de Toriyama et incontournable quand il s'agit d'adapter en français son univers, une sacrée tâche dignement accomplie tout en respectant les terminologies les plus fidèles. Un bien beau bouquin donc, qui tombe à point nommé pour les fêtes et qui se retrouvera certainement au pied de quelques sapins. Un tel bébé a un prix, celui de 32€, ce qui est loin d'être absurde pour un bel ouvrage de cette dimension, avec une telle pagination, et étant donné le travail de traduction, d'adaptation et de conception demandé.
Maintenant que le projet Chôzenshû est lancé chez nous, difficile de ne pas réclamer la suite. Glénat assume totalement la numérotation de la série et a déjà laissé entendre que les prochains tomes seront de la partie, mais paraîtront avec un certain délais étant donné le travail conséquent demandé. On patientera donc jusqu'à découvrir les suites dont les programmes sont particulièrement frétillant : Car si nous avons découvert et redécouvert l'histoire, les personnages et l'univers via les différents guidebook parus jusqu'à présent chez nous, tout ce qui concerne les adaptations animées sont de l'ordre de l'inédit pur (ou presque). On attendra donc les décryptages des séries d'animation mais aussi des films et OVA avec une très grande hâte, un retour aux sources mérités puisque, rappelons-le, c'est par l'anime que Dragon Ball a fait ses débuts dans nos contrées, en mars 1988.