Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 30 Juillet 2009

Série lancée par Casterman au début de son aventure manga, dans la même collection que Gon ou l’habitant de l’infini, Dr Koh a du en rendre réticents plus d’un. Dessin réaliste et très aseptisé, contenu tout à fait adulte et pas une once d’humour. La série qui montre bien les ambitions de Casterman à l’époque: trouver un public franco-belge adulte pour l’amener à lire du manga. Genre encore perçu comme une sous-culture d’attardés il y a seulement une douzaine d’années. Et justement, Casterman s’est planté sur cette série. Trop adulte pour les fans de Dragon ball et trop nippon pour des lecteurs qui n’avaient pas encore découvert le manga par son ambassadeur le plus européanisé : Taniguchi.

Les couvertures montrant un beau jeune chirurgien aux paupières fardées font un peu supposer un Josei mais c’est bien d’un seinen médical qu’il s’agit. On est dans une version moderne et adulte de Black Jack, le chirurgien marron de Tezuka. Des cas chirurgicaux complexes se présentent et de façon quasi immuable dans chaque arc, le Dr Koh apparait un jour de pluie pour apporter une solution au problème posé par le patient. On ne sait presque rien du personnage central dans ce premier tome. Il vient. Il opère et repart sans rien dire. Tout juste peut-on croiser quelqu’un qui l’a connu plus tôt pour offrir des indices sur son mystérieux comportement.
Parfois très moral. De temps à autres émouvant, il en ressort quand même une grande froideur, voire une certaine déprime, transmise par ce style trop abouti et authentique. Les histoires sont assez prenantes sur la longueur d’un arc mais manquent de moments palpitants sur l’entièreté d’un tome.
 
 
neun11septembre

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
neun11septembre
13 20
Note de la rédaction