Don't Call Me Magical Girl, I'm OOXX Vol.3 - Actualité manga
Don't Call Me Magical Girl, I'm OOXX Vol.3 - Manga

Don't Call Me Magical Girl, I'm OOXX Vol.3 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 09 Juillet 2020

Depuis ses discussions avec le groupe N.O.M.I.S. entre autres, Sakura a appris la vérité derrière la chasse aux esprits, cette chasse lui permettant de rester en vie... mais fort heureusement, elle a également découvert qu'il y a d'autres moyens pour que son existence perdure. Dans l'immédiat, sans doute lui faut-il parvenir à continuer de créer des liens avec son entourage, en tête Eole et Magi, mais aussi les habitants envers qui les jeunes filles ont encore des choses à se faire pardonner. Le lancement de leur "carrière" d'idols sera-t-elle une aide précieuse pour ça ? Les tout premiers instants semblent dire que oui, car une sorte de fil invisible semble presque relier tout le monde pendant le concert... du moins, jusqu'à ce qu'une maladresse de Gigi ne provoque un incident ainsi que la colère de Sakura. Quelques paroles dures et des larmes de la nonne suffisent à fissurer l'entente qui commençait tout juste à se montrer entre les deux jeunes. En tâchant de rester un pont entre elles deux, Tuna essaie de créer des occasions pour qu'elles se réconcilient. Sans savoir que ses actes l'amèneront à découvrir l'une des difficile facettes du passé de la nonne...

S'affichant avec son entrain habituel sur la jaquette, Magi est assurément l'un des éléments moteurs de ce volume: après Eole dans le volume précédent, l'heure est cette fois-ci venue de découvrir un peu plus le background de la nonne qui, derrière ses allures vives, joviales voire parfois un peu bébêtes, cache elle aussi un passé douloureux. La qualité de l'auteur Yang Chi-Cheng ici, c'est assurément d'éviter l'excès de pathos et de ne pas trop alourdir son récit: par la bouche-même du principal concerné et fautif (le propre père de Gigi), les choses sont évoquées brièvement mais clairement, de manière à ce qu'on cerne bien le malaise et les craintes de la nonne derrière. Et quand on voit à quel point cette jeune fille fait de son mieux pour donner le sourire aux autres, à l'orphelinat surtout, on ressent bien en elle une certaine force ainsi qu'un désir de rédemption, de pardon qui la rendent beaucoup plus attachante. Et puisque l'on parle de pardon, c'est une idée qui imprègne pas mal les pages tout au long du tome: tandis que le père de Gigi a des choses à se faire pardonner, nos héroïnes ont elles aussi un besoin de rédemption pour ce qu'elles ont commis auparavant, mais tous les habitants ne réagissent pas forcément de la même manière, et il est évident que pour se faire pardonner des excuses ne suffisent pas toujours...

En dehors de ça, le récit suit honnêtement son cours, même si la narration reste par moments toujours un brin confuse. Certains instants de légèreté à la plage font plaisir à voir, tandis que d'autres touchent ou intriguent. En tête, il y a notamment les interrogations de Sakura sur sa "famille", qui semble forcément ne lui vouer qu'un amour contrôlé... peut-elle alors la voir comme une vraie famille à l'amour authentique ? Mais on pense aussi beaucoup au rôle de Tuna, dans son rôle de "pont" entre Sakura et Gigi, dans son désir de voir tous les gens qu'elle aime être heureux... quitte à ce que son propre bonheur ne soit pas. Ici, ses discussions avec "S" et les propositions que ce dernier lui fait sont très rapides, mais assez intéressantes dans ce qu'elles ont à dire de la belle métisse. Dès lors, les toutes dernières pages nous laissent sur un petit climax très intrigant...

En somme, Don't Call Me Magical Girl, I'm OOXX se poursuit sur une assez bonne dynamique. Il y a toujours une pointe de confusion parfois, des moments pas totalement fluides, mais on en fait facilement fi pour suivre au plus près, dans un rythme plutôt bon, ces héroïnes vite et assez bien travaillées et dont le parcours intrigue toujours autant.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction