D.N. Angel Vol.1 - Actualité manga
D.N. Angel Vol.1 - Manga

D.N. Angel Vol.1 : Critiques

D.N. angel

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 13 Août 2009

Dark, le mystérieux voleur fantôme, l’ange déchu aux ailes noires. A chaque génération réapparait ce cambrioleur spécialisé dans les œuvres d’arts. C’est là le lourd héritage de la famille Niwa, et c’est le jeune Daisuke qui vient de le recevoir, le jour de ses 14 ans. Pourtant, sa vie était déjà assez perturbée, s’étant fait repousser par la jolie Risa Harada. Néanmoins, il ne se doute pas que c’est justement son sentiment amoureux qui a provoqué cette transformation…

Lorsque l’éditeur Glénat a présenté cette série de Yukiru Sugisaki en France, il n’a pas hésité à la vendre comme un shojo pouvant plaire autant aux filles qu’aux garçons. En effet, D.N. Angel ose le mélange des genres, en incorporant une grande dose de fantastique et d’action, tout en dépeignant les émois amoureux de jeunes collégiens. Le trait de l’auteur est également à la frontière des deux genres. Il utilise des codes shojos sans aller dans la surenchère de trames à fleurs, et le design des personnages est assez équilibré. Au final, et malgré un Dark qui excelle dans le rôle du bishonen poseur, le dessin conserve un style assez mignon et chaleureux.

Le concept de la série repose sur un triangle amoureux plutôt insolite : Daisuke aime Risa, Dark aime Riku. Mais du côté des deux jumelles, Risa est en admiration envers Dark, le voleur fantôme, tandis que Riku semble attirée par Daisuke…. Et pour finir de compliquer le tout, c’est l’amour qui est le moteur des transformations de Daisuke en Dark et inversement ! Cet imbroglio va évidemment générer moult situations gênantes et autres quiproquos, aux résultats souvent peu crédibles....

D’un autre côté, n’oublions pas que Dark est célèbre pour ses nombreux cambriolages. A la manière du trio de Cat’s Eyes, il annonce ses futurs méfaits en laissant une carte. Par son attitude, on pense également à un Arsène Lupin des temps modernes, auquel on aurait greffé une paire d’ailes noires. Il enchaîne ainsi les vols avec une facilité déconcertante, au point même qu’ils soient parfois résumés en une seule case où un policier impuissant annonce que Dark a encore frappé… on se demande alors si la facilité n’est pas surtout le fait de l’auteur ! Néanmoins, pour s’opposer à lui, on retrouve le charismatique Hiwatari. Jeune homme mystérieux et très intelligent, il n’a pour obsession que d’attraper le célèbre voleur. Mais une fois encore, des ficelles scénaristiques très grosses surgissent lorsqu’on apprend que c’est également un camarade de classe de Dark. Le monde de D.N.Angel parait ridiculement petit, quand on sait aussi que le fils du commissaire est le meilleur ami du jeune garçon, et que la maison des sœurs Harada est à côté du musée, le voleur s’y réfugiant alors lors de ses évasions… Tout cela manque énormément de cohérence…

On pourrait alors prendre D.N.Angel pour une histoire juste sympathique, où il ne faut pas trop chercher le pourquoi du comment... Malheureusement, la narration assez inégale perturbe la compréhension générale. Le découpage des cases rend la lecture bien trop rapide et le lecteur s’embrouille, les scènes d’actions sont quant à elles totalement illisibles. Les passages plus calmes ne sont pas en reste : par exemple, l’auteur peut surcharger un dialogue par le flot des réflexions des personnages, et il faut donc lire les deux flots de paroles en parallèle... Il arrive même qu’on ne sache plus qui dit quoi et qui pense quoi. Sans compter que l’édition n’arrange rien, avec quelques soucis de cadrages, et des pages coupées au ras des textes.

Malgré de nombreux problèmes de cohérence et de clarté, D.N.Angel saura trouver son public, par un concept de base intéressant qui bouscule les carcans habituels des relations amoureuses en y incorporant une pointe de fantastique, et par un graphisme passe-partout résolument kawaï. La part de mystère autour des personnages principaux pourra également susciter l’intérêt, si l’on arrive à dépasser les difficultés de la narration. Le titre est ainsi à l’image de Dark, le voleur gentleman : une première impression très séduisante, mais attention aux risques d’arnaque!
    
Tianjun

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs