Divine Nanami Vol.10 - Actualité manga
Divine Nanami Vol.10 - Manga

Divine Nanami Vol.10 : Critiques

Kamisama Hajimemashita

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 21 Juin 2013

Divine Nanami est-elle une série harem pour filles ? La question se pose quand y réfléchit en profondeur. En effet, la jeune fille, pourtant invisible à l’école, semble faire fondre le cœur de tous les beaux gosses surnaturels qu’elles croisent ou presque. Tomoé, Mizuki, Kurama, et maintenant Jirô, le tengu. Il faut dire qu’elle a un charme très innocent et pur, mais en même temps déterminé et fort qui ne peut que fasciner, d’autant plus que l’aspect surnaturel du titre lui permet de déployer ses atouts à ce niveau.

Pourtant, non, Divine Nanami n’est pas une série Harem. Pas du tout même. La raison d’être du titre n’est pas de créer des tensions entre tous les soupirants de Nanami qui se battraient pour ses beaux yeux, et où le cœur de la jeune fille vacillerait sans cesse d’un côté comme de l’autre. Non, le cœur de Nanami est fermement accroché sur une seule personne, Tomoé. Depuis qu’elle a réalisé ses sentiments, qu’elle a exprimé son amour avec sincérité et détermination, jamais elle n’a douté, jamais elle n’a donnée l’impression de changer d’avis ou de se voir charmer par un autre mâle. Cette sincérité, voilà la vraie raison d’être du titre et qui le rend si attachant et si plaisant à la lecture, et qui la distingue de beaucoup de séries du genre.

« Vous aussi, à un moment de votre vie, vous avez eu forcément besoin de l’aide d’autrui. »

L’auteure ne joue pas sur les malentendus et les non-dits pour créer son ambiance, mais bien sur une véritable tension de l’âme dans les doutes de ses personnages. Le personnage de Jirô, introduit dans le tome précédent, s’avère particulièrement convainquant et touchant. Les leçons développées à travers son comportement et son histoire apparaissent très positives et trouveront un écho particulier chez le jeune public, qui a besoin d’entendre ce genre de choses parfois pour se soulager d’un poids, ainsi que certains adultes aussi. Le propos peut sembler naïf, mais il est énoncé avec une telle pureté et une telle force dans sa narration qu’on ne peut que le prendre avec le sourire et se mettre à y croire du fond de son cœur.

« Voyons, ne sois pas si sévère avec toi. Tu n’es pas le seul à commettre des erreurs. Tout le monde en fait. C’est dans la nature des êtres vivants de se tromper. »

Et pour compléter le tout, il y a évidemment cette ambiance yôkai, qui joue un rôle central dans la construction de l’héroïne et son épanouissement. Peu à peu, elle apprend à utiliser ses pouvoirs, à accepter ses responsabilités, à réellement prendre ses décisions sans se reposer sur l’aide de Tomoé tout en ne refusant pas son aide pour se prouver quelque chose. Cet univers n’est pas juste un cadre pour développer une histoire d’amour, il existe véritablement en lui-même et sert la cause du scénario, qui conserve ses zones d’ombre mais qui semble savoir où il veut en venir. L’univers participe à l’ambiance et sublime le caractère des personnages, et permet de créer cette ambiance féérique et envoûtante où l’émotion peut s’exprimer sans barrière et sans limite des rapports humains traditionnels. Le trait de Julietta Suzuki est toujours aussi sublime et fait montre d’une incroyable personnalité et profondeur tout en restant très « shôjo » dans ses codes graphiques, mais toujours personnel et reconnaissable au premier coup d’œil, grâce notamment au découpage et à la narration de l’auteur, qui respire la fraîcheur derrière des thèmes plutôt classiques.

Sincérité, émotion, yôkai. Trois mots pour résumer un tome de Divine Nanami. Une série de pur divertissement et qui ne se revendique pas autre chose, qui ne cherche pas à révolutionner quoique ce soit, mais qui possède ce grain de beauté, de personnalité de la part de son auteur qui l’élève à une place particulière et inoubliable. Une série sans prétention avec beaucoup de cœur et de sens, où il est nécessaire de garder un esprit innocent et critique en même temps à la lecture. Envoûtant et magique, tout simplement.


Sorrow


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Sorrow
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs