Divci Valka Vol.11 - Actualité manga
Divci Valka Vol.11 - Manga

Divci Valka Vol.11 : Critiques

Divči valka

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 22 Octobre 2020

Amnésique pendant 7 années, Sarka avait intégré une troupe de danseuses sans savoir, du fait de son amnésie, qu'elle "trahissait" ses anciens compagnons hussites en intégrant le camp catholique. Mais en recroisant la route des anges du choeur d'Oreb, tous ses souvenirs lui sont soudainement revenus ! Hélas, voici désormais notre héroïne coincée entre les deux camps ennemis: si elle a enfin pu retrouver ses anciens compagnons hussites, elle ne peut pas pour autant laisser derrière elle son bienfaiteur Leon et son amie Eliza, d'autant que tous deux ont été faits prisonniers et sont sur le point de finir sur le bûcher aux côtés de bien d'autres captifs... Sarka pourra-t-elle les sauver ? Et quels choix cruciaux sera-t-elle amenée à prendre au coeur de ce conflit toujours plus violent et qui a trop duré ?

Divci Valka aura décidément joué de malchance sur ses derniers volumes: après quasiment un an d'attente entre les tomes 9 et 10 du fait de la situation difficile des éditions Komikku l'année dernière, c'est à nouveau après une longue attente de 9 mois que le 11e opus nous est enfin parvenu fin septembre, sans doute en partie à cause du confinement. Mais qu'on se rassure, l'heure de la conclusion est désormais proche puisque le 12e volume sera le dernier ! Et en attendant de voir comment le récit historiques de Kouichi Ohnishi finira, il se passe encore pas mal de choses dans cet avant-dernier tome.

En premier lieu car on retrouve une Sarka en bien délicate position, tiraillée entre les deux camps. Tandis qu'elle ne peut ignorer ses précieux compagnons Eliza et Leon, elle est aussi forcément heureuse de retrouver certains de ses anciens compagnons comme Clonia ou Sara, d'autant que l'auteur n'oublie pas d'évoquer les évolutions que certains de ces visage sont eux aussi connu, notamment le lien fort de Sara avec Jan Jiskra. Pourtant, les retrouvailles sont forcément loin d'être idéales, encore plus au vu de certains actes hussites: à force d'être plongés dans la violence de la guerre, ceux-ci en ont emmagasiné tous les pires travers: mises à mort systématiques, viols, cruauté profonde dans les actes... Une bonne partie des forces hussites semble devenue très radicale sous la houlette de Prokop le Grand, le prédicateur hussite. Et cela concerne aussi le plus proche entourage de notre héroïne qui ne semble aucunement pouvoir imaginer une issue un minimum pacifique après toutes ces années de conflit. Dans ce contexte houleux, Sarka semble alors proche de prendre une grave décision pour essayer de régler le conflit avec un minimum de victimes, mais est-ce seulement possible ? Y a-t-il une autre solution ?

Pendant que le mangaka intrigue assez bien sur ce plan-là, il n'oublie aucunement de faire progresser le conflit, où quelques mois/années s'écoulent encore. Rapidement (parfois trop, peut-être) mais efficacement car porté par un contexte précisé avec concision, le récit connaît de nouvelles évolutions historiques entre les batailles aux nombreuses morts dans chaque camp, les stratégies de l'impératrice Barbara pour piéger les hussites, les prémisses du concile de Bâle, les raids de l'ordre teutonique ou même les conséquences désastreuses des inondations de la Vltava. Et s'il y a une idée qui se dégage de tout ça, c'est bien que les forces hussites sont sur le déclin et que l'enlisement de la guerre n'est bon pour personne.

En filigranes, Ohnishi n'oublie pas d'évoquer diverses autres petites choses comme le cas du chevalier noir Wilhelm, l'horreur d'une amputation à l'époque avec une médecine forcément peu moderne, ou encore l'évocation de certains noms historiques comme Zygmunt Korybutowic (Sigismond Korybutovic), ancien roi qui avait essayé de négocier la paix au point de s'attirer la haine des hussites. Et puis, les quelques pages bonus sont toujours là pour approfondir certains éléments entrevus pendant la lecture.

Il s'agit donc là d'un volume très honnête, parfois rapide mais porté par de bonnes avancées et par un traitement historique convaincant. A un volume de sa conclusion Divci Valka sait susciter à nouveau la curiosité.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.75 20
Note de la rédaction