Dimension W Vol.6 : Critiques

L’opération au sein de l’île de Paques peut enfin débuter ! Cependant, avant d’entamer les véritables festivités, encore faut-il accéder sain et sauf à cette fameuse île modifiée de manière radicale par la Dimension W. Et comme les nombreux récupérateurs sur le coup ne manqueront pas de le constater, ce sera tout sauf aisé…

Ce sixième opus se bornera donc à nous présenter l’arrivée des différents personnages au sein de l’île et les premiers problèmes auxquels ils vont être confrontés. Cependant, pour le moment, on n’est pas encore entré dans le vif du sujet et s’il y a quelque chose que l’on peut reprocher à ce nouveau tome de Dimension W c’est sans doute bien cela. A vrai dire, même si bon nombre d’informations nous sont données, notamment par rapport à ce qu’il s’est passé sur l’île et aux royaux commanditaires de l’opération, on ressort malgré tout de la lecture en se disant que tout cela n’est pas fait grandement avancer les choses. Autre problème, un peu moins gênant toutefois : le grand nombre de récupérateurs présents sur le devant de la scène. En soi, cela n’a rien de négatif. Cependant, force est de constater que certains d’entre eux s’avèrent relativement inintéressants. Bref, on aurait pu faire sans.

A côté de ces quelques tares, la série conserve par contre tous ses attraits, à commencer par une mise en scène toujours aussi inspirée et quelques planches qui n’ont pas leur pareil pour nous plonger en plein cœur du récit. Clairement, là-dessus c’est toujours un sans-faute et il y a de quoi se régaler en quasi permanence. C’est aussi cela qui rend la lecture d’une fluidité exemplaire en toutes circonstances. Et puis, on pourra également se réjouir de voir la famille royale Tibesti se montrer des plus intrigantes et venir titiller notre intérêt là où elle n’avait que partiellement réussi à le faire par le passé. Dès lors, plus globalement, même si quelques problèmes sont présents, ce nouveau volet des aventures de Kyoma et de Mira s’avère diablement efficace, à défaut pour le moment d’attendre l’excellence qu’avait constitué l’arc de l’île Yasogami.

C’est donc avant tout par son talent inné de la mise en scène et son sens du rythme que Yuji Iwahara rend ce sixième opus aussi intéressant et plaisant à suivre, malgré un contenu qui, malheureusement, ne s’avère pas aussi dense qu’on aurait pu le souhaiter.