Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 01 Juin 2011
Après avoir résolu le mystère du groupe Dampire, Tsukasa reprend ses activités dans son salon de thé. C'est alors que revient Kotone, qui depuis le temps a bien progressé ! Son manga en est déjà à son troisième tome et sa nouvelle notoriété lui ouvre de nombreuses portes. Sa responsable éditoriale lui apprend en effet que label de mode M-Inc lui propose de concevoir le design de ses nouvelles robes ! Mais la jeune dessinatrice ne sera pas seule sur le projet, puisqu'elle sera vite rejointe par Yuto, un des membres de Dampire !
Nous voici déjà au troisième et dernier volume de la série Diabolic Garden, ce qui sera un soulagement pour bon nombre de ses lecteurs. Il reste néanmoins une terrible question qui plane : la mangaka parviendra-t-elle à faire un fin décente à cette histoire sans queue ni tête ? Au vu des évènements précédents, on peut redouter le pire... et on en est pas loin, tant ce volume enchaine une nouvelle fois des chapitres particulièrement inintéressants ! Après nous avoir emmené dans le monde du visual rock, Ichigo Shiraki nous entraine cette fois vers l'univers de la mode, autre thématique très importante de la tendance gothique. Mais... et l'histoire première, dans tout ça ? Oubliée ! L'auteure semble avant tout se faire plaisir dans cet espace de liberté qu'on a osé lui laisser, et on peinera à saisir l'intérêt de ces digressions incessantes, hormis lorsque Tsukasa finit par s'en mêler. Une bonne dose d'ennui en perspective.
Le volume se clôt ensuite sur une autre histoire, légèrement plus intéressante (il était difficile de faire pire), mettant en scène Tsukasa lui-même et sa soeur Luna. Suite à une supplique de son grand-père, le bel herboriste rend visite à une jeune femme de bonne famille pour une rencontre arrangée. Cela n'est pas du gout de Luna, très attachée à son aîné (il ne manquait plus qu'un peu de brother complex...), d'autant que les deux tourtereaux se trouvent rapidement des atomes crochus autour de leur passion pour les végétaux des enfers. La belle prétendante a en effet réussi à cultiver une plante très rare, pour laquelle notre héros éprouve un certain intérêt. Si ce dernier chapitre permet de revenir aux idées primaires du titre, son développement fera défaut tant tout retombe comme un véritable soufflé. Au final, la conclusion prêtera à sourire tant la mangaka elle-même soulignera la stérilité de son histoire : Tsukasa est un héros... dans un monde en paix qui n'en a pas besoin. Et il s'ennuie, le pauvre !
Il n'y aura ainsi pas grand-chose à retenir de cette courte série, mis à part peut-être un beau gâchis. La mangaka a un certain talent brut pour la mise en scène et la narration, mais la met au service d'évènements totalement dispensables. Le récit n'aura donc jamais véritablement décollé, et Diabolic Garden viendra dépérir dans nos bibliothèques comme une plante mal entretenue. Sacrée mauvaise herbe !
26/05/2011 